Dialogo, 2

Oh ville où en étions-nous où étions-nous étions-nous
Oh ville miroir fuyant déclin d'écho
sinon ce n'est pas mal non, regarde je t'ai encore écrit une chanson mais elle n'est pas pareille
elle n'est pas pareille à ces déjections fractales dont tous les animaux domestiques aussi
tiennent en secret une sorte de hit parade
le soir tous les chiens - essentiellement des chiens, il faut bien le dire, assez peu d'opposums -
regardent sur écran qui le meilleur d'entre eux qui la plus belle crotte
ils votent les chiens
ils votent la plus belle crotte et à la fin
il y a le bêtisier
il y a les coulisses et le bêtisier et tous ceux qui se sont foirés
et ville, tu ne devineras pas comme j'ai de la suite dans les idées
tu ne me laisses jamais terminer
tu ne m'as jamais laissé commencer
tu ne devineras pas que je suis dans le bêtisier
car je ne tombe pas souvent
mais je suis si glissant, oh ville si glissant
dans l'émission des coulisses je fais coulis comme un trombone ou des groseilles grotesques
je n'étais pas dans le prime time et je ne me suis pas foiré parce que je n'ai rien de canin
je fais partie de ces humains
amusants d'être si glissants
tous les messages que je te laisse sont nettoyés au petit matin
par le vent ou des machines curieuses carrées blanches et lentes et blindées
comme de grandes dents bavantes et fascinantes et illuminées de lanternes
conduites par des employés municipaux à moustache
qui pensent à leurs femmes à leurs rêves à leurs hobbies à leurs amis à l'état du monde
qui pensent à l'histoire d'un crétin qui n'arrivera jamais à rien
mais qui s'y tient
et qui au moins
fait rire les chiens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire