Mon bandcamp - spirale de mon bandcamp



Le titre je l'ai dès le départ, de ces running gags drôles que pour moi (ce qui est déjà pas mal), monomaniaques et grinçants, qui me ressemblent tellement. J'ai deux idées qui me viennent en tête pour commencer celle-ci (je ne compte pas celle de me pendre - je blague, je suis suicidaire mais non pratiquant) :
1 - "pourquoi ne pas admettre que j'ai fait mon temps, les différents types de pressions sociales (trouve un job, sois punk, sois pop, sois mercenaire de la bière, prends l'absence d'argent et tire-toi, tu t'en fous, rehausse ma self-esteem en me laissant te briser le cœur, bon je ne trouve pas d'exemple vraiment saisissant de type de pression sociale mais vous comprenez l'idée n'est-ce pas) diminuant en fréquence, en intensité, et en impact à mesure que le grand, le gros, le grave 4-O approche, me retirer où je veux, m'occuper de réinstaller une table de ping-pong dans la maison de ma maman, travailler à faire la musique qui me plaît sans chercher à plaire ou déplaire ou crier ou blaguer - apprendre le jazz  - , et bon dieu, si en dehors des tourneries vaines de la quête de l'estime des autres, de la quête de l'acceptation, de la quête de la satisfaction personnelle, tu veux toujours écrire, et si tu as toujours de quoi pour ça, à ce moment-là, écrire, mais pour de vrai ?"
2 : "je viens de relire d'autres spirales et je les aime, nonobstant. Cela pourrait être un beau chantier de les désolidariser de leurs youtube et de reprendre systématiquement avec les moyens du bord les morceaux de musique dont ça cause. On sortirait un bouquin et un CD. On s'appellerait The propriété intellectuelle preservation society. Merde, un projet".

A partir de là j'arrête de numéroter, parce qu'en fait j'ai trop développé le premier point pour me souvenir bien du deuxième, et à l'heure où comme dans toutes les spirales les contradictions affluent, je ne voudrais pas manquer les prochaines. Une contradiction intéressante, c'est que rien ne m'inspire plus que le sentiment d'abandon et l'idée de démission qui s'ensuit. Elle ne s'ensuit pas immédiatement, j'ai tout du ridicule de ceux qui engueulent les absents, j'ai tout le côté larmoyant de l'insulteur de fantômes, j'ai toute la garde-robe du péricliteur de brocolis, et je google mes défaites comme on numérote ses abattis. Faya ! Euh je ne m'attendais pas immédiatement au freestyle, je reviens donc à ce que je voulais dire : je ne me dédouane pas de la mesquinerie, de l'onanisme, de l'affect, je les assume même, videment, pleinement, comme on veut-ement - il est temps - mais : au-delà de ça, rien ne m'inspire plus que le moment de faire ses valises et d'oublier sa brosse à dents. Il me fallait une ville paradoxale pour ça, qui te dise va-t-en quand tu arrives et je t'aime quand tu t'en vas, la capitale de l'amour vache; je l'ai trouvée. Il y a une planche sur ça dans la rubrique-à-brac de Gotlib, le comique que vient chercher la mort et qui trouve toujours un enième gag pour repousser sa visite. Je ne sais plus comment ça finit et je rappelle que je n'ai plus de livres : le budget de l'assurance après l'incendie est passé dans un téléphone suisse très design, une passoire allemande ad hoc, et les frais de mastering et de pressage d'un disque de witold bolik qui ne s'est absolument pas vendu et qui, en téléchargement gratuit, n'a pas survécu au passage de Soundcloud (quelques centaines d'écoutes) à Bandcamp (5). Il y a la planche de Gotlib et il y a une chanson que je me rappelle de quand j'écoutais plus de pop (ça me reviendra, la pop, mais pas là).



Ah. En fait c'est vachement bien... Dur à reprendre pour mon projet titanique... Où en étais-je ? Je reprends le titre : désolation, vide, absence et mort. Voyons ça : le disque, des reprises, des auto-reprises et des études sur les thèmes présents dans le disque. Ça marche. Ou pas, mais on s'en fout, la page la plus déprimante n'est visible que par moi, c'est celle des statistiques.

Était-ce un si bon titre ? Je ne trouve rien à dire d'autre... Engueuler des fantômes et re-(je crois que je l'ai déjà cité, copyright Chevillard) "tirer sur la foule de ses non-lecteurs", c'est déjà fait. Il ne reste que travailler, s'amuser et trouver ça bien. Et réparer la table de ping-pong. Une vie simple (comme celle de Norman Bates) - copyright La position du tireur couché, groupe de - Pop - de - Clermont - Ferrand -. Je n'ai plus le disque, passoire téléphone etc, et je vois pas de youtube.  Je ne sais plus quoi dire, et comme j'ai terminé la spirale d'avant avec une bonne vieille grosse - chute - je ne le ferai pas ici.

Ah si, je râle, je râle, ou pire, je menace de râler tout en faisant remarquer l'élégance que j'ai de ne pas raler alors que bon c'est pas pour dire mais je pourrais, je spi-râle, mais un de mes poèmes est publié, pour la première fois, dans une revue qui s'appelle Dissonances. Le thème de ce numéro est l'Orgasme. Ça sort en octobre. Mon texte est un peu pornographique et je m'amuse dedans à provoquer ma propre pruderie. Aka : Je n'ai osé le faire lire qu'à trois copains jusqu'ici. Et ça m'a indirectement fait découvrir ce duo qui s'appelle Le Manque et c'est très bien. Ça grince beaucoup aussi. Je voulais vous faire écouter "fonctionnaire nanti" mais là ça marche pas. Comme absence de chute je vois pas comment mieux ne pas faire.

Par défaut du Manque, et en absence de chute, une "cadence déceptive" comme ils disent, pour la raison grave et sérieuse que ça m'a fait rire :

Aaaaah ça y est j'ai trouvé le moyen... Notons qu'à force de non-fins cette spirale finit par être hyper finie (si je puis dire) :




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