Le lieu que je visitais dans mon rêve de cette nuit
j'y étais déjà allé dans un autre rêve
(une sorte de parc d'attractions mais
où l'on entre par la porte au bout d'un escalier vieillot de bureau ou d'appartement
- une porte en contreplaqué tout ce qu'il y a de plus banal comme on en trouve dans les appartements dont la dernière rénovation significative a dû avoir lieu vers la fin des années 1980 -
et où l'on pointe à l'entrée
il y a une sorte de toboggan en vase clos qui fait penser à l'atmosphère d'un aquarium géant
et on aboutit aussi à une sorte de port plongé dans le même type d'obscurité bleutée
ou de lumière fragile de très tôt le matin
on s'y sent bien, on s'y sent comme à la mer
à bavarder en petits nuages blancs avec des pêcheurs à peine rentrés,
et l'austérité vieillote, les murs jaunis ne me donnent pas la nausée
mais me rassurent tout autant que les blagues des bonshommes et que les toboggans
monter l'escalier, tapoter à la porte en entrant, légèrement car
elle a été laissée ouverte pour les visiteurs et en dépassent les poteaux amovibles des files d'attente de cinéma, lesquels ne sont pas utiles car le lieu n'est jamais bondé, toujours chaleureusement intimiste,
presque personnel,
murs jaunis, prairie infinie du jardin mitoyen,
beurre frais des tartines de confiture acidulée
délivrant la chaleur paisible les douleurs enfantines
le paquet de sentiments tassés à mort dépassant du placard
les larmes et la grâce insolente d'un rayon de soleil
posé là à l'endroit qu'il faut venant caresser la peau
les cheveux, l'air, le temps,
tout ce dont nous étions les débonnaires bénéficiaires heureux
sans même avoir, sans même savoir avoir signé quoi que ce soit pardi
et l'aqualand douillet du sentiment balancé
entre le parc aquatique intra muros et la bibliothèque à ciel ouvert,
doit se trouver le mélange parfait de mes ambiances préférées
j'ai toujours associé mon enfance au charme rassurant
des couloirs décrépits des bureaux d'administration
murs jaunis, solide matériel au design raide, durable
lampes de bureaux, classeurs multiples,
armoires métalliques à rideaux,
agrafeuses et rouleaux de scotch d'un kilo chacun
D'ailleurs j'ai retrouvé récemment après mille atermoiements d'esthètes,
des Nokia, des Redmi, la bureautique esthétique du
Samsung Xcover pro, bloc noir avec un gros bouton rassurant cerclé de rouge
comme l'ordinateur où j'écris ceci dans l'application bloc-notes ne lassant aucune places aux artifices de mise en page,
un Thinkpad, gros bloc noir avec un point rouge, sur le i et au beau milieu du clavier,
beauté du fonctionnel froid destiné à durer malgré les aléas des gouvernances
quand j'y ai bossé un été j'étais tombé sur la déclaration d'impôts des parents de la fille
autour de laquelle après ce fameux baiser manqué j'avais édifié
un univers cocasse et dérisoire d'amours susceptibles et contrariées
où cependant le tragique passait en courant d'air
sans en avoir l'air
la fille que je m'étais transformée en désir d'écrire
- c'est ni sain ni malsain, ni boomer ou crétin,
c'est juste comme ça que ça s'est passé)
mais là c'était fermé.
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