tag:blogger.com,1999:blog-76127951966071257492024-03-10T20:22:36.926-07:00s______i________c________o___------ __f_____------______i_t_____
simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.comBlogger218125tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-46259100043763811782024-02-16T15:48:00.000-08:002024-02-19T01:50:49.472-08:00Plan poème 2<p> Celui-là je trouverai sûrement le titre après. D'ailleurs je trouverai le thème après. Quant aux mots, je ne sais pas.<br /></p>simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-61433992305254696222024-02-12T00:09:00.000-08:002024-02-12T00:09:32.706-08:00Plan poème 1<p>Le potiron victime d'incompréhension, titre. En dessous j'écris poème pour que les gens savent bien. L'étal est terne. Il n'y a personne à la maison, parole de personne. Le niveau baisse, avant les gens sortaient savants de lire et tout, et maintenant c'est au sol avec des miroirs sans alouettes. Les gens de confiance m'ont dit qu'on ne sait plus désapprendre et qu'on supose mourir. Je vous le dis parce que sans ça la soupe, allez voir. Je parles aux courbes, aux bourgettes, aux morts nichons sur le front. C'est bon j'ai fait mon temps et j'ai pourri du dedans mais c'est comme ça que ça se mange et c'est comme ça que c'est bon. On m'a mis là avec la pointe et l'écriteau, ce que je vaux. Je m'y remettrai très tard, le marchand m'a fait glisser de la pile, dubiteux tassé légume de fond de tiroir, intraduisible, orange croûteux comme du gélatineux figé, je viens d'un pays d'où je n'ai pas su naître et l'on m'a fait des kilomètres. Après ça répète d'avant et c'est la fin du poème, on reprend le sommeil de là où on le cherchait.<br /></p>simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-20720055912610083162023-11-08T02:13:00.007-08:002024-02-27T02:37:16.051-08:00Journal d'écriture <p> 8/11 - influence<br /></p><p> </p><p>Alors je vais y arriver</p><p>à reprendre ce bouquin</p><p>à finir ce bouquin</p><p>non à le refinir</p><p>à refinir de l'avoir écrit</p><p>je me sens comment dire</p><p>bien parti</p><p><br /></p><p>Il y a 5 ans c'était un mauvais bouquin porno </p><p>je veux dire trop mauvais pour être un porno</p><p>Cette année c'était autre chose</p><p>C'était un bon bouquin pas porno</p><p><br /></p><p>Au deuxième refus de Christophe</p><p>J'ai compris que son influence sur moi s'arrêtait là</p><p><br /></p><p>Il y a 5 ans le minimum c'était 150000 signes</p><p>je savais que c'était mauvais mais j'étais putain de fier d'être arrivé à </p><p>Cent cinquante mille signes</p><p>(et je prenais soin d'écrire dans le roman tous les chiffres en lettres pour gagner des signes)</p><p><br /></p><p>Cette année, le mois dernier</p><p>je savais que c'était mieux et j'étais toujours putain de fier</p><p>mais l'inflation était passé par là et c'était toujours pas assez porno </p><p>et désormais trop court.</p><p><br /></p><p>Quand Christophe m'a dit que c'était pas mal </p><p>dans le genre musicalo-sentimental de jeune</p><p>(mais non c'était pas condescendant)</p><p>mais que c'était trop court</p><p> </p><p>j'ai compris que je lui devais une fière chandelle </p><p>de m'avoir suffisamment encouragé à bouger mes fesses de purée d'écrivain</p><p> </p><p>(car c'est de ça dont je lui serais éternellement reconnaissant, il m'a parlé comme à un écrivain,</p><p>il ne me publiera jamais mais ne me prendra jamais de haut) </p><p><br /></p><p>Pour faire deux fois cent quarante neuf mille putain de signes espaces comprises parce que l'espace est féminine en typo plus quatre vingt dix neuf putain d'autres signes plus un plus des poussières de signes</p><p>deux fois</p><p>mais j'ai compris aussi</p><p>que son influence s'arrêtait là</p><p>et que non ce n'était pas facile d'écrire du porno pour arrondir les fins de mois</p><p>et que facile ou pas c'était pas mon truc</p><p>que j'étais en quelque sorte condamné à quelque chose de plus prétentieux</p><p><br /></p><p>Mais je garderai des scènes de cul, les drôles et qui racontent quelque chose</p><p><br /></p><p>Par contre, cette semaine</p><p><br /></p><p>je rêve d'un punk anglais qui buvait trop et je me rend compte qu'à l'époque j'avais un sérieux problème d'alcool aussi</p><p>je fais un cauchemar où je lui demande en panique</p><p>où est Diane où est sa femme est-ce qu'elle va bien<br /></p><p><br /></p><p>Je sais que dans la prochaine mouture je parlerai de ça</p><p>Je parlerai du concert le plus mal organisé du monde et de la dévastation qui s'ensuivit</p><p> </p><p>mais je voudrais parler de l'influence</p><p>de tous mes mentors qui n'en ont aucune idée</p><p>de tous ceux que j'ai besoin d'admirer et que je n'arrive même pas à lire</p><p> </p><p>je me rends compte ou je crois me rendre compte </p><p>que je me suis éloigné de la scène</p><p>parce qu'exercer une influence me débecte</p><p>parce que je demeure paradoxalement</p><p>ultra-paradoxalement terrifié à l'idée</p><p>de m'exprimer <br /></p><p> </p><p>pourtant</p><p>je m'occupe des enfants</p><p>et je vois bien qu'exercer une influence</p><p>je n'y couperai pas</p><p> </p><p>Je vois pas très clair dans tout ça mais je me vois lambiner à reprendre le roman alors que je m'étais fixé décembre</p><p>cette semaine chaque matin je pars dans un autre sens, on est déjà mercredi et là</p><p>je ne compte même pas les signes, je sais pas, douze, <br /></p><p>alors j'écris ce genre de poème</p><p>je le pose là</p><p>histoire de. <br /></p><p> </p><p>9/11 - autofix<br /></p><p>Je suis content, j'ai fait mille caractères. Je suis parti sur complètement autre chose. Je voulais une première phrase, mais rien de tapageur genre "t'as vu ma première ophrase". J'ai écrit un truc, une phrase toute simple qui m'a donné envie de me demander de quoi je parlais, et c'est ce que j'ai fait, j'ai écrit mille caractères pour tenter de commencer d'élucider cette première phrase toute bête.<br /><br />Je suis content parce que j'étais de mauvaise humeur. J'avais passé la journée d'avant à ruminer <br /><br />"mâtiné d'autofiction"<br /><br />L'âge d'or de l'autofiction a dû durer une semaine, après c'est tout de suite devenu une insulte.<br />L'espèce de version littéraire de bobo machin ou autre pseudo catégorie sociologique méprisante.<br /><br />"Tu fais de l'autofiction, alors ?"<br /><br />Je réponds huuuueeeeueueuuebrrrrrgggggrrrrmlmlllllmlmmmmmmmbeeeeeurrrrrhah mmmmmoui si tu veux<br />le type baisse la tête produit son commentaire in petto <br />et revient vers moi avec quelque chose de glacé du genre<br />"intéressant. Je vais trouver le temps de lire dans la semaine. Ou le mois. Ou quand j'aurai fondé ma famille de vingt-sept enfants et bâti un empire au Vénézuela."<br /><br />mouah ah ah<br /><br />Le problème étant qu'en dehors de l'autofiction assumée, deux autres propositions pires s'offrent à moi :<br />la justification de faire de l'auto fiction<br />et la pure dénégation d'autofiction, laquelle est très auto fictive.<br /><br />Je lui dis doucement : "je ne fais pas de l'autofiction". Les mouettes hurlaient dans la jungle.<br /><br />Sinon, canaliser ce brin de mauvaise humeur pour faire une littérature qui râle, qui grommelle, mais qui raconte et met un instant de côté la question de l'auto fiction. <br />Du coup ça fait pas lourd, 1000 signes, mais ce coup-ci ça ne ressemble à un petit bout de truc à placer ailleurs, ça ressemble à un vrai début de bouquin avec des vrais trucs dont on sait pas de quoi ça parle mais qui éveillent la curiosité.<br /><br />comme dit le poète.<br /><br />Je dois un coucou à ma fille ce matin au ptit dej à la bourre, un ptit coucou parce qu'elle m'a fait rigoler en se moquant de ma tête de grognon et poussé à faire autre chose en écriture.<br /><br />Je lui dois aussi un coucou parce que je ne ferai pas plus d'autofiction que ce que je poste de photo de mes enfants sur facebook. Même mouvement de défense. Même déploiement. Même coucou. Mais qu'est-ce qu'il raconte.<br /><br />Un déploiement grognon, mais un déploiement.<br /><br />Bref. Fini pour aujourd'hui. Pour le journal du moins.<br /></p><p>10/11 </p><p>Content de ce que je viens d'écrire.</p><p><br /></p><p>Ca ne décolle pas mais j'aime les questions.</p><p><br /></p><p>Lire une interview de Virginie Despentes m'a fait du bien.</p><p>(lire les actualités m'a fait tout le mal qu'il fallait).</p><p><br /></p><p>Cette idée qu'une fois rentré dans la fiction, le livre s'écrit seul.</p><p><br /></p><p>Je suis resté cette semaine sur le palier</p><p>j'ai posé le paillasson existentiel du chapitre zéro.</p><p>On verra bientôt si un ou deux ailes me pousse.</p><p><br /></p><p>S'il n'y en a qu'une je pourrai toujours battre de l'aile</p><p>je suis assez bon à ça.</p><div><br /></div><div>13/11</div><div><br /></div><div>Bon je suis en dessous de tout</div><div>je veux dire 150 000 c'est clairement pas assez</div><div>200000 est un minimum tout le monde s'accorde là-dessus</div><div><br /></div><div>ou alors je fais un roman jeunesse mais avec des scènes porno comment dire</div><div>ça ne me paraît pas tout à fait </div><div>approprié</div><div><br /></div><div>"Du coup" je fais un véritable préquel</div><div><br /></div><div>un récit précédant le récit,</div><div>je prédéroule les fils et j'installe mieux le contexte</div><div><br /></div><div>ça tombe pas mal je sentais bien que je ne rendais pas justice à plusieurs</div><div><br /></div><div>objectif long</div><div>objectif remonter dans les sensations d'avant</div><div><br /></div><div>à la recherche des signes perdus</div><div>mais là où ça se corse c'est que je dois parallèlement épurer ce que j'ai écrit</div><div>enlever le mauvais cul</div><div>ou le transposer</div><div><br /></div><div>sacré boulot j'espère que 4 semaines suffiront</div><div>ce matin je n'ai fait que ce tri de ce qu'il me reste à faire</div><div>et ce compte</div><div><br /></div><div>je vois beaucoup mieux où je veux aller mais je n'avance qu'à coup de 500 par ci par là</div><div><br /></div><div>lyrisme checke tes mails je t'ai écrit plusieurs fois</div><div>ce serait sympa qu'on se voie</div><div><br /></div><div><div>16/11</div><div> </div><div>Je suis dans la phase B12 appelée également</div><div>éparpillement total</div><div><br /></div><div>je reviens à cette sensation originelle</div><div>selon laquelle se mettre à écrire pour de vrai signifie littéralement</div><div>renoncer au rêve d'écrire</div><div><br /></div><div>Je ne doute pas de mes compétences quand je n'écris pas</div><div>je ne pense d'ailleurs pas du tout en termes de compétence</div><div><br /></div><div>quand j'allais au festival du court métrage à l'orée du vingt-et-unième siècle</div><div>je griffonnais des sensations sur un carnet je ne voulais faire lire à personne</div><div><br /></div><div>je pense que je me serais vomi à ma propre tête si quelqu'un m'avait dit qu'à cette époque</div><div>je développais des compétences</div><div><br /></div><div>le nerf de la guerre (puisqu'on est dans les clichés)</div><div>me tape sur les nerfs et je préfère ne rien écrire que de me donner à relire le lendemain d'un air dépité</div><div>paumé</div><div><br /></div><div>d'ailleurs je préfère me masturber</div><div><br /></div><div>l'un ses avantages merveilleusement stimulant d'avoir tenté d'écrire du porno</div><div>est que s'est instaurée une discipline de la masturbation, je ne me masturbais qu'après avoir écrit</div><div><br /></div><div>je ne me masturbais que pour une bonne raison et dans de bonnes conditions</div><div><br /></div><div>la libido se portait bien,</div><div>le bouquin se portait bien</div><div><br /></div><div>pour ce finalement nouveau bouquin que je veux faire du premier</div><div>je dois laisser passer du temps</div><div><br /></div><div>me poser devant le bureau me hérisse</div><div><br /></div><div>je vais me remettre à chercher des sous, et avec ça,</div><div>de nouvelles raisons de râler, une vie sociale, des </div><div>gens avec et de qui parler</div><div><br /></div><div>sinon</div><div><br /></div><div>je tourne en rond</div><div><br /></div><div>je pensais à un type qui mangeait une crème dessert</div><div>"ayant un rapport lointain avec la vanille et s'en revendiquant pourtant sur l'emballage"</div><div>dans ma tête ça sonnait bien écrit et j'ai failli le noter</div><div><br /></div><div>je pensais à tout ça en mangeant une crème dessert</div><div><br /></div><div>les ailes de mon imagination n'ont pas de limites, enfin, leur poussée, leur élan,</div><div>leur truc d'ailes quoi, tu m'as compris.</div><div><br /></div><div>Ce qui est d'ailleurs le nouveau titre du roman</div><div><br /></div><div>non je blague.</div><div><br /></div><div>18/11</div><div><br /></div><div>Bon ben voilà</div><div><br /></div><div>Je vais pas faire le triomphant hein parce que</div><div>j'ai quand même enchaîné un moment où je me donnais des vacances parce que je n'étais pas seul</div><div>avec un moment où j'étais seul mais où je n'y arrivais pas</div><div>puis un moment où j'ai préféré laisser couler et renoncer un temps pour que ça revienne</div><div> </div><div>(j'ai vraiment progressé en portugais d'ailleurs en refusant de penser au roman) <br /></div><div><br /></div><div>et que tout ça se compte en semaines et qu'on n'est pas sorti de l'auberge</div><div><br /></div><div>mais samedi aujourd'hui</div><div>alors qu'il faut faire plein de trucs, donner le bain, faire le feu, habiller les petits etc</div><div>juste une phrase m'est venue</div><div><br /></div><div>qui m'a fait sourire et qui montre mieux l'ambiance où je veux poser le chapitre zéro (précédant bien sût A B et C)</div><div><br /></div><div>je te tiens au courant cher vieux journal</div><div>voire internaute égaré</div><div> </div><div>euh bienvenue !</div><div><br /></div><div>23/11</div><div><br /></div><div>Je commence à voir d'où je pars où je vais et c'est jouissif</div><div><br /></div><div>Je me revois m'emmerder ces derniers jours, m'emmerder, râler et ne pas écrire</div><div>et j'ai un sourire parce que je comprends que ça participait </div><div><br /></div><div>de ce mouvement-là qui m'amène à </div><div><br /></div><div>purée de commencer enfin</div><div><br /></div><div>Je n'aurai pas de boulot en décembre, cette deadline n'a à vrai dire plus aucun sens</div><div><br /></div><div>je vais chercher des trucs et vendre des synthés</div><div><br /></div><div>je me sens parfaitement fauché et empli de joie et d'espoir</div><div><br /></div><div>comment disait Gombrowicz déjà ?</div><div>Comme un steak à moitié-cuit<br /></div><div><br /></div><div><br /></div></div><div>28/11</div><div><br /></div><div>Je joue en ce moment, j'enregistre et j'apprends<br />ça me plaît beaucoup, je voulais documenter le début du roman mais en fait ça a tourné à ça<br /><br />j'étais dans un troubillon des chansons de mon ami, la tête dedans<br /><br />et maintenant je ne sais pas vraiment<br />où j'en suis<br />j'écris ce début après <br />un journal non linéaire c'est intéressant<br />un journal contre le temps<br />antichronologique, littéralement<br />j'écris ce début après parce que je me rendais compte<br />que j'oubliais de parler de ce que je faisais ou pas alors que bon<br />c'est le sujet quand même<br /><br />je suis comme ça je suis mon sujet<br />j'ai des principes monsieur<br />(fin du faux début cabotinante)<br /><br /><br />Peut-on se sentir à la fois invité et pas accepté<br />Ou peut-être est-ce cette chienne d'habitude d'être rejeté<br />qui ne se trouvant plus d'os à ronger s'en invente de plus subtiles<br /><br />j'aimerais que ce ne soit que de la paresse<br />il y a un temps j'ai pensé mettre un point final à ce monologue auto-dépréciatif<br />genre "qui t'as suggéré que tu étais un écrivain ? tu n'es pas un écrivain"<br />Il n'y a pas longtemps je me suis interdit de cesser de me penser en écrivain</div><div>ni d'ailleurs de me penser en écrivain<br /></div><div></div><div><br />Tu le fais, tous les jours, point<br /><br />Voilà ce que je me suis dit<br /><br />Aujourd'hui on est loin du "tous les jours" et ça revient<br />des rêves et des projets en musique<br />je me sens terriblement<br />"proactif"<br />et cependant <br />quand j'ai envie de me faire mal <br />(parce que là qu'est-ce que ça pourrait être d'autre)<br />je me demande si<br /><br />quelque part<br /><br />moi "proactif"<br /><br />moi "écrivain"<br /><br />moi "projet de musique"<br />(alors qu'on sait que ça finira chez soi, le feu de bois est génial et les enfants ont besoin de moi)<br />(comme j'aurai besoin de sous je chercherai et trouverai peut-être un boulot)<br />(un truc qui finira par un non-renouvellement en bons termes parce que je suis tellement sympa)<br />(un truc de merde mais je suis tellement sympa et j'ai tellement besoin de sous que je ne dirai jamais ça)</div><div>(et je serai coincé à vie dans ce trou douillet/nid perdu et au mieux il y aura un ou deux mp3 qui circuleront de ci-de là avant que l'un de nous décide que baaah)<br /><br />est-ce que ce n'est pas un peu<br /><br />ridicule<br /><br />et est-ce que ce ridicule n'est pas un de ceux-là<br />qui tue à petits feux<br /><br />de bois ah ah<br /><br />30/11</div><div></div><div> </div><div>Mille caractères ce matin</div><div>J'avais pour but d'installer les micros sur le piano</div><div>je n'en ai rien fait</div><div> </div><div>à 11 h constatant que je n'avais pas écrit</div><div>je me suis mis à râler gentiment</div><div> </div><div>"je ne sais plus de quoi ou de qui ça parle ce truc"</div><div> </div><div>j'ai ouvert le fichier j'ai attaqué</div><div> </div><div>j'ai continué à râler comme mon personnage à l'aube des années 2000</div><div> </div><div>et, bon, voilà</div><div> </div><div>mille. Pas la fête du slip mais le minimum requis pour prétendre</div><div>oui, j'écris</div><div> <br /></div><div>14/01</div><div><br /></div><div>oui, bon</div><div><br /></div><div>tristesse intéressante en parcourant un post facebook ce matin</div><div>l'inverse de la Schadenfreude je crois bien</div><div>je ne suis pas sûr du "e" pour Schadenfreud"</div><div>je ne suis pas sûr du "c" pour Shadenfreud"</div><div>je ne suis pas sûr du Sigmund non plus</div><div>je ne suis sûr de rien, tu me connais bien</div><div><br /></div><div>bref, l'inverse de la joie mauvaise qu'on ressent à voir échouer nos némésettes</div><div><br /></div><div>la tristesse respectueuse, admirative, la douleur résignée et teintée de je ne sais pas</div><div>de dévotion peut-être</div><div>à les voir </div><div>faire les trucs formidables du genre de ceux que quand je les fréquentais, j'ai fantastiquement et répétitivement</div><div>loupés.</div><div><br /><br />17/01</div><div><br /></div><div>Des histoires d'amour de crevard de 15 ans</div><div><br /></div><div>des citations de dictionnaires et des élans que la nostalgie embellissait</div><div>mais qui ont aujourd'hui pour nom</div><div>harcèlement, culture du viol, </div><div>ou en plus simple, en moins putassièrement contemporain</div><div><br /></div><div>(d'ailleurs écrire un roman tient pas mal de trouver l'équilibre entre putasserie contemporaine et</div><div>pire mais moins contraignante putasserie nostalgique</div><div>ou bien que c'est juste que je suis de mauvaise humeur,</div><div>yu'a un virus qui traîne tout le monde est malade et j'ai mal à la tête)</div><div><br /></div><div>la honte</div><div><br /></div><div>la honte et les vieilles clopes</div><div>sont le vrai angle de ma première partie</div><div><br /></div><div>autrement ce serait mentir et je ne sais pas vraiment faire</div><div><br /></div><div>ça fait partie des nombreuses choses que je ne sais pas faire</div><div><br /></div><div>la honte et les vieilles clopes</div><div><br /></div><div>bon cela dit là je reprends le journal d'écriture en ne reprenant que le journal</div><div>et pas l'écriture</div><div><br /></div><div>mais qu'importe </div><div>il fallait bien que quelqu'un note ça aujourd'hui et si ça n'avait pas été moi, qui l'aurait fait,</div><div>HEIN ?</div><div>Emmanuel Macron ?</div><div><br /></div><div>24/02/24</div><div><br /></div><div>Début de semaine ce chantier d'insertion s'annonce bien</div><div>je suis recommandé mon niveau d'estime de soi est juste assez bas</div><div>on l'emploie parfois dans des festivals locaux, marginaux et non porteurs</div><div><br /></div><div>ce sont les mots de la conseillère<br /></div><div>comme je suis correcteur je corrige quand même</div><div> </div><div>pas de nouvelles du chantier d'insertion tout le reste de la semaine</div><div>mais cette nuit un rêve</div><div> </div><div>mes amis m'offrent une sculpture de femme qui semble en papier mâché </div><div>mais qui est vouée à décorer les cheminées </div><div>allumées</div><div>grise et comme de papier mâché, ignifugée,</div><div>elle contemple dans un coin le feu qui ne la consume pas</div><div> </div><div>je croise alors une amie qui a vécu un drame<br /></div><div>elle est accompagnée et je ne lui dis pas bonjour</div><div>parce que je me sens idiot et j'ai de la peine pour elle</div><div>et je m'en veux d'avoir envie d'elle</div><div> </div><div>le lendemain un mail du festival étrange, marginal et non porteur</div><div>qui me demande si je suis partant pour cette année<br /></div><div>Avec plaisir, je réponds</div><div> </div><div>Ah et sinon le heu</div><div>journal d'écriture</div><div> </div><div>rien, je corrige un bouquin en ce moment, pas le mien, mais</div><div>c'est bien.</div><div> </div><div><br /></div><div>27/02/24</div><div><br /></div><div>Je ne bosse pas parce que je déprime parce que je ne bosse pas</div><div>Comment on est passé de cette merveilleuse sensation de disponibilité à tout</div><div>de vacance féconde</div><div>à cet emmerdement </div><div>qui ressemble au déchet de l'ennui qui n'aurait pas tiré la chasse</div><div> </div><div>wouh</div><div>nice shot <br /></div><div><br /></div><div> </div><div> <br /></div><div> <br /></div><div><br /></div><div><br /><br /><br /></div><div><br /></div><p><br /></p>simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-82434034809026495682023-07-13T23:22:00.004-07:002023-07-13T23:22:28.805-07:00Algorythmes<p>J'apprends qu'Alan n'a pas mangé tous les maxi-tacos</p><p>Moi qui portais tellement d'espoir en lui</p><p>Je devrais faire une chanson</p><p>je devrais faire une chanson d'ailleurs pour chacun</p><p>de ces trucs dont je n'ai rien à foutre et qui viennent en vertu d'algorythmes</p><p>violenter mon ennui à coups de clashes et de tacles</p><p>pour finir par le détourner mon précieux ennui</p><p>tout ce qu'il me reste d'une vie en poésie</p><p>au profit de ces conneries</p><p><br /></p><p>Un youtubeur dont je n'ai jamais entendu parler</p><p>m'a donc trahi dans les grandes largeurs</p><p>en multicouches et kebab six viandes</p><p>et l'algorythme lui</p><p>sait que je suis prêt à me dresser contre cette supercherie</p><p>l'algorythme sait que j'ai en moi la fibre</p><p>d'épouser cette cause</p><p>et d'autres</p><p>lapins, microtonalités,</p><p>suspensions de fourche et cosmétiques,</p><p>foudres, bateaux, société peau de chagrin,</p><p>démos de synthé, wheeling et sablés sans oeuf</p><p>je suis prêt</p><p>prêt à dénoncer</p><p>prêt à m'insurger</p><p><br /></p><p>Alan, merde,</p><p>pourquoi ce cinéma,</p><p>est que deux maxi-tacos ne suffsaient pas ?</p><p>Alan, viens,</p><p>buvons un coup d'eau et ça passera bien</p><p>Alan, je t'en prie</p><p>laisse le silence écouler</p><p>les stocks alimentaires et les chagrins d'orgueil</p><p>n'ouvre plus la bouche et écoute le vent, Alan</p><p>le vent n'est pas une carence, Alan,</p><p>le silence n'est pas une carence, et l'eau, Alan,</p><p>l'eau c'est bon pour les crampes,</p><p>Alan, le vent et l'eau, Alan, le vent, l'eau !</p><p><br /></p><p>ALan je mijote un album</p><p>bon la dernière fois cela faisait si longtemps que je n'avais pas touché mes synthés</p><p>qu'il en est résulté une sensation affreuse</p><p>je pense avoir digéré de mon côté les vidéos sur la microtonalité </p><p>en désaccordant de manière intéressante chaque touche de mon synthé</p><p>je pense avoir produit l'échantillon sonore de ce à quoi ressemblerait</p><p>un maxi-taco en musique</p><p><br /></p><p>bon mais blague à part Alan, ça reviendra</p><p>l'eau et le vent, et les synthés,</p><p>et le sentiment sincère lo-fi désarmant,</p><p>et nous chanterons ensemble Alan</p><p>pleurant criant dans le vent soufflant sur les cotes</p><p>du Pacifique diététique, adios les maxi-tacos,</p><p>benvenudo le vent et l'eau,</p><p>je vais poster une vidéo !</p><p><br /></p><p>Alan je ne ferai rien en intelligence artificielle </p><p>et tout comme j'ai toujours fait,</p><p>tout en bêtise naturelle</p><p>il y a aura des fausses notes même pas microtonales</p><p>des rythmes même pas euclidiens</p><p>deux minutes de practice par mois</p><p>et le sentiment sincère tremblant désarmant</p><p>et Alan,</p><p>heu,</p><p>je ne sais plus ce que je voulais dire d'autre mais de toute façon tu étais parti au bout de deux phrases.</p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p>simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-45131040376980660242023-03-07T00:18:00.007-08:002023-03-07T00:22:45.057-08:00Le pont <p></p><div style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm; text-align: left;"><span style="font-family: verdana;">« La
romance est un puceron asthmatique », me souffla – c’est le
mot – Violaine.</span></div>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">Dans
le doute, je répondis : « Grave. »</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana; font-size: medium;">C</span><span style="font-family: verdana;">’était
pour plaisanter, et pour répondre à ce qui devait bien être aussi
une tentative de plaisanterie, mais c’est bien de la gravité que
nous ressentions.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">Et
puis, et, puis, nous ne dîmes, regardant du pont de l’aire menant
le quidam de la rive Shell à celle du Campanile, les voitures
passer : rien, nous ne dîmes rien de plus, et plus rien.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">« La
gaudriole…</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">-
Je t’arrête tout de suite, vieux, je veux pas savoir. »</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">Edmond
fit un grincement, et continua quand même pendant que je m’éloignais
pour ne pas l’entendre : « Tu t’es fabriqué ton petit
enfer portable l’ami, tu es tombé plus bas que terre, faut quand
même avoir, enfin, un peu d’estime de soi quoi... »</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">J’aimais
comme il restait vague, comme quand on sait pas vraiment de quoi on
parle. Genre, l’estime de soi, tu sais, le truc là…</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">L’estime
je sais pas, je sais même pas si je l’avais jamais eue mais
j’avais perdu mon gros pull vert, grand comme un piano, un
véritable matrimoine, l’œuvre d’une vie, le dur combat d’une
mère comme disent les synopsis de téléfilms, mon pull ma bataille,
ma loose, je l’avais perdu dans l’escalier entre deux rallumages
de minuterie, j’avais perdu cette peau de mue de facile quatre
kilos, je ne voulais pas qu’elle me ferme sa porte et je restais
saoul dans l’escalier bénéficiant du chauffage central,
silencieux (déranger les voisins, ça aurait été la fin, et qui
souhaite la fin d’une nuit de chien devant un paillasson) à lui
faire peur et en quittant mon pull de cinquante kilos et d’à
l’époque déjà trente ans d’« attends une minute que je
devienne Bukowski ». Le lourd combat vert en laine tricoté par
ma mère qui savait qu’elle mettrait tellement de temps à le faire
qu’il lui faudrait voir grand, sauf que les enfants ne grandissent
pas exponentiellement et que je flottais dedans à trente ans –
alors à flotter, à flotter à trente ans, dans un pull trop grand,
que faire de mieux que de squatter ton escalier Violaine mais je l’ai
oublié là laissé là perdu là où sans doute un voisin délicat
le lendemain, pour se récompenser de s’être retenu de me foutre
dehors, l’a rendu aux ordures d’où il semblait venir, Oh
Violaine je me suis dévêtu de l’homme vieux mais derrière ma mue
je n’ai rien vu, à part qu’on pouvait être à la fois
complètement vide et complètement nu.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">« On
parlait de quoi déjà ?</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: verdana;">
– <span><span>On
parlait pas. »</span></span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">Edmond,
lui, cherchait désespérément à choquer la sienne de mère, qui en
vieille hippie le regardait toujours avec bienveillance et
émerveillement. J’aurais détesté ça je pense, et j’aurais
comme lui cherché à me faire bien plus méchant que ce que j’étais.
J’y serais sans doute arrivé aussi mal que lui, à rouler des
mécaniques et à donner autant de conseils de vie tout en regardant
– comme les bagnoles sur le pont vitré moche et émouvant de
l’aire d’autoroute, émouvant surtout quand vient la nuit, juste
moche le reste du temps – la mienne de vie passer très vite en me
faisant des doigts par la vitre arrière.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">J’étais
donc arrivé aux limites d’Edmond en tant que psy : « Faut
quand même avoir un peu de, d’estime de, heu, soi... », et
parce que je suis un être humain dégueulasse, je me fous de sa
gueule tout de suite mais en vrai cet effort violent sur lui-même
pour m’aider, c’est bien ce que j’ai vu de plus beau dans la
période où j’enfilais des perles de mochetés, et peut-être bien
que le vrai amour était là, dans ce pote qui s’arrache de
lui-même quelques mots vaguement aussi réconfortants qu’il peut,
auxquels on se raccrochera un peu comme à une brindille de paille
pendant qu’on peine à surnager dans un tsunami de merde
sentimentale indépêtrable. Ah, le con.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">« On
dort où ce soir, il te reste des sous ?</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: verdana;">
– <span><span>J’allais
te poser la même question... Tu sais Violaine, on a rompu ou on
va rompre, je ne sais même plus tellement le temps passe
bizarrement, peut-être les deux simultanément, on s’aime pourtant
je crois mais je suis si mauvais amant </span></span>
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;"><span style="font-family: verdana;">
– <span><span>Je
te coupe mais tu vois ces deux-là ? »</span></span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><span><span>Elle
avait l’œil mais pas moi, moi j’étais tout dans ma tête et ma
voix et je ne voyais rien autour de moi, bref, la fille avait le
teint pâle et les yeux très clairs et les cheveux très noirs comme
par contraste, le mec une carrure de sportif mais l’air plutôt
cool, pas trop athlète au maté ni rugbyman bourré, quelque chose
entre les deux, comme ceux que tous les gens qui ont les moyens
voudrait avoir comme coach mais qui le font pas parce que qu’ils
trouveraient louche de vendre leurs services, bref, un couple un peu
parfait, je comprenais mal, ou pas du tout, Violaine, moi ça ne me
faisait que me déprimer de voir des gens beaux et parfaits
s’embrasser, se toucher, ça me renvoyait à ma propre médiocrité,
elle, ça l’inspirait, ça la touchait et elle me disait même que
ça la faisait un peu mouiller. </span></span>
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">« Ben,
je sais pas, va les voir ! »</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">Un
mot de mauvaise humeur que je regrettais à peine prononcé. Elle y
est allée. Et je les regardais de loin, et ça me semblait durer
trop longtemps, et je me trouvais l’air con à les regarder de
loin, alors je faisais un sourire ou je tirais une tronche et je
passais de l’un à l’autre en me disant que de toutes façons
d’aussi loin ils ne voyaient rien. Elle revient avec ce sourire qui
m’explosait tout le temps, une meilleure humaine que moi, cette
conne.</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">« Oké,
c’est bon pour dormir ce soir ».</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><span><span>Non
l’amour véritable ça doit être de plier des câbles. Certains
sont voués aux feux de la rampe et d’autres sont bons et sont
eux-mêmes quand ils sont aux manettes en techniques, sous-payés
avec des horaires de dingue et à devoir faire avec et bricoler à un
flot continu d’emmerdes et de bisbilles et de modes d’emploi en
sanskrit sans le moindre exutoire égotique, heureux de ça comme des
moines bouddhistes. Certains sont meilleurs maquereaux qu’amoureux,
éditeurs qu’écrivains, scénaristes qu’acteurs. Moi je l’ai
regardée se faire caresser, et la main d’Edwige me tenait comme à
distance l’embrassant, moi j’ai regardé le corps admirable d’un
maître nageur cool venir comme une feuille d’automne entre Edwige
et Violaine, et je pensais, je pensais beaucoup à l’époque, bien
plus que de bander je pensais, je pensais à l’automne, à mon pull
vert, à ma mesquinerie et aux excellents sarcasmes que je tirerai de
tout ça, plus tard, quand je serai écrivain ; je pensais à
Violaine et je la regardais jouir, cette bouche en </span></span><span><span><span style="font-style: normal;">c</span></span></span><em><span><span><span style="font-style: normal;">œ</span></span></span></em><span><span><span style="font-style: normal;">ur</span></span></span><span><span>,
en voyant mon amour partir et ma jalousie pourtant rester, je me
sentais moche du dedans et personne ne voulait me caresser, tout le
monde me voyait mais les mains les plus belles et les plus douces me
repoussaient avec tellement de tendresse et de douceur d’amants que
ça donnait envie de pleurer, je les regardais jouer l’amour que je
ne savais pas faire et c’était comme ce truc d’expérience
astrale que Violaine m’avait raconté (je l’avais charriée),
j’étais comme ailleurs et dans ce flot je n’étais plus
moi-même, je n’étais enfin plus moi-même et je commençais à
venir, et les mains barrages s’adoucissaient encore et s’il
restait de la lumière on pouvait fermer les yeux, je commençais à
sentir de toutes les fibres d’Edwidge, du maître-nageur et de
Violaine et de toutes les fibres de mon vieux pull vert depuis son
lointain coin des limbes, qu’il ne s’agissait de personne, qu’on
pouvait n’être qu’un, mais c’est vrai qu’il y a eu ce truc
après, où j’ai compris que j’étais fait pour tourner des
boutons, régler des trucs, rien évoquer de sublime ou de poétique
mais mettre en place les scènes où ça se passerait, le truc qui
m’a révélé entre deux orgasmes, quand la lumière s’est coupée
et que le beau maître-nageur cool a dit :</span></span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span><span style="font-family: verdana;">« heu…
Quelqu’un sait changer une ampoule ? »</span></span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p>
<p align="left" class="western" style="line-height: 100%; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: verdana;"><br />
</span></p><br /><p></p>simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-63952940874681125962022-07-05T01:43:00.004-07:002022-07-05T01:43:57.256-07:00Politesses<p> En aucune manière de l'amenuisement non de la menuiserie du minutieux du minimum et salvateur monsieur, le minimum vital monsieur, le minimum de croissance en quelque croissant de sorte et en aucun cas m'entendez-vous bien me fais-je bien me fais-je bien comprendre monsieur, en aucun cas de l'amenuisement en aucune façon jamais de la vie monsieur jamais de la vie c'est pourtant clair en aucune façon no way comme disent les anglais tirez les anglais les premiers messieurs en aucun cas ne faites ça jamais de la vie ne tirez les premiers vous ne tirez pas les lapins de garenne vous ne tirez pas les cordons de la bourse vous ne tirez pas ce qui s'émousse vous ne tirez pas la corde par les deux bouts les fins de mois difficiles et les pendaisons de crématoires vous ne pendez pas au fil vous ne pensez pas au fil vous ne bandez pas vous ne pensez pas vous ne penchez plus monsieur en aucun cas e pericoloso porgersi monsieur il est dangereux de se pencher au-dedans disait je ne sais plus qui j'ai des lettres perdues au fond des poches d’égout c'est à cause d'incendie saint jean porto fut incendies les fêtes annulées et l'ambiance terrible on imaginait traverser une forêt puis rôtir et ne plus ressortir ce qui paraît aller de soi monsieur la mort comme ça et pourtant pourtant c'était beau porto j'y voyais s'exporter j'y voyais porter sexe le festival Primavera j'ai pensé au festival Primavera et mangé du chorizo non ce n'était pas là c'était assez gras c'était assez beau je ne sais pas pourquoi je me souviens de ça le petit mot en portugais je voulais l'apprendre je me surestimais le petit mot en portugais et les échos de ce qui s'était passé et pourtant c'était si beau porto je ne sais pas pourquoi j'oublie tout ça je voulais parler de je ne sais plus quoi mais jamais de la vie monsieur jamais je ne laisserai dire jamais je ne me laisserai penser jamais plus je ne pencherai à penser que ça s'amenuise que ça diminue que je ne bande plus jamais je ne laisserai jamais penser qu'il y ait moins de tout ça quand à la porte, vois, là, tout ça, jamais au grand jamais je ne protesterai je ne prostaterai je ne constaterai je ne laisserais pas mon mojo aux rats je ne laisserais pas les scélérats manger mon mojo de Porto ou doux que ce soit doux c'est bien doux doux je viens et j'en ai bien de la chance d'y être encore et cependant de ne jamais au grand jamais monsieur monsieur genré entre hommes je peux vous le confier je me fais du souci quant à ma virilivirilité ma vraie lividité, madame je vous prie de m'écouter, je ne comptais vraiment pas vous exclure automatiser, je ne faisais pas exprès j'ai dérapé, madame je vous prie de m'excuser, madame c'est vrai je ne pensais pas avoir à vous voir à vous repenser repenser je ne vois pas pourquoi je me souviens de ça madame je n'ai pas fait exprès vous savez mon système enfin ma bureautique enfin mon azerty, le ba ba quoi, les chaînes de lettres de mon ou ma DNA mon acide désoxyribo nucléique si je ne docteur m'abuse, jamais docteur jamais au grand jamais docteur je n'oublierai de vérifier mon état de santé mon acide des occis, mon lait ribot les nus de Cléo, de Chloé, madame monsieur docteur je vous prie de n'en rien faire, je n'en ferais rien, je vous envoie, je vous envie je vous enivrais, je dis vrai, madame docteur, je vous prie de voir consigné soussigné, je vous prie de joindre à ma présente, je vous prie d'accepter d'agréger mes sincères mes doléances je vous prie d'accepter de soigner mes distingués mes dents déchaussées je vous prie d'agréer mon mojo dans le dos, car je m'arque je compte encore laisser ma marque, je m'arque je bande du dos docteur madame je vous prie d'agréer je vous prie grégaire d'agripper je vous agrippe dans la rue en vous suppliant d'agréer je vous lamine la terre je vous pris de labourer mes laborieuses mes plates bandes de terre ma bande et mon mojo ma joie et mes bandes magnétiques de potes qui à présent j'y crois sans offense n'y sont pas.</p>simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-56506710508606451792020-01-25T01:30:00.000-08:002020-01-25T01:40:17.827-08:00infolettre 2020<div id="m_8004893536780581290message-body" style="background-color: white; color: #333333; font-family: georgia, serif; font-size: 16px; line-height: 24px;">
<br />
<div style="text-align: right;">
<i>"And I take the one who finds me back to where it all began"</i></div>
<div style="text-align: right;">
Leonard Cohen, Last Year's Man.</div>
<br />
<br />
Bonne année les enfants, meilleurs vœux à tous!<br />
Ce sera le second début de mon infolettre tant attendue, après l'exergue le plus classe du monde.<br />
<br />
Nous avons déménagé dans l'Hérault, là où tout a commencé donc -- commencé justement par l'écoute, ado, d'un disque de Leonard Cohen, chez les amis venus d'Anvers et résidant à l'époque au mas d'en haut -- où nous coulons des jours joyeusement agités, généralement ensoleillés, et toujours bien occupés avec nos deux enfants, Fleur et Léo (que je remercie ici de bien vouloir faire la sieste en même temps).<br />
<br />
Dans ce contexte de néo-parentalité emménageante (comme on dit), et (en passant) après quelques cuisants refus/échecs/oublis, les collaborations se font plus rares, à noter tout de même la paisible et gratifiante continuation de mon travail avec Michel Karton, dont Souviens-toi ou Le Berceau portent la marque (un arpège ici, des boîtes à rythmes par là) :<br />
<br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://www.youtube.com/watch?v%3DZvprcJD9oXA&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNHiJjyosNkCoUN8sN41GfCJDpdIag" href="https://www.youtube.com/watch?v=ZvprcJD9oXA" style="color: #1155cc;" target="_blank">www.youtube.com/watch?v=<wbr></wbr>ZvprcJD9oXA</a><br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://soundcloud.com/kartonofficiel/le-berceau-karton-2019&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNE-7ZaQGv7UHZFkzGC1sfZiBclqBw" href="https://soundcloud.com/kartonofficiel/le-berceau-karton-2019" style="color: #1155cc;" target="_blank">soundcloud.com/kartonofficiel/<wbr></wbr>le-berceau-karton-2019</a><br />
<br />
Et mon expérimentale participation à la belle compilation Truc des amis de Monster K7 et In polysons : Album photo, plus de détails ici :<br />
<br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://compilationstruc.bandcamp.com/album/album-photo&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNEMZM2qUkR_SX0GHqM4vb5OW77Pcg" href="https://compilationstruc.bandcamp.com/album/album-photo" style="color: #1155cc;" target="_blank">compilationstruc.bandcamp.com/<wbr></wbr>album/album-photo</a><br />
<br />
A titre individuel (pour l'instant), il y a cet album que je voudrais sortir en juillet, Witold Snorbok.<br />
<br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://witoldbolik.bandcamp.com/album/witold-snorbok&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNEHOpNATilnJ2TfXdq9PzuQO53Zcw" href="https://witoldbolik.bandcamp.com/album/witold-snorbok" style="color: #1155cc;" target="_blank">witoldbolik.bandcamp.com/<wbr></wbr>album/witold-snorbok</a><br />
<br />
Même le titre est provisoire, c'est un work in progress : je considère Be nice et Aria finis ; je referai probablement une prise de voix sur Un moment embarrassant, ainsi que toutes les voix de Late sad song ; quant à Palavas-les-Flots, cette version mix1 date de la semaine dernière et a autant de fraîcheur que de, heu, provisoiritude ; sans parler des morceaux en cours de préparation et compos à venir, sans parler des rencontres que j'espère au fur et à mesure... Bref, s'il vous plaît faites-y un tour et revenez-y d'ici quelques semaines, ça évolue régulièrement !<br />
<br />
En écriture, rien de folichon et tout d'impublié : un roman de l'an dernier, à retravailler de haut en bas quand j'en trouverai le mojo ; un poème aussi déprimant qu'inachevé évoquant le Béziers du sinistre Ménard ; quelques envies de chroniques de disques, envies restées à l'état d'envies (un bien bel état, d'ailleurs), et cette infolettre (certes soignée, mais je dirais qu'au rythme où elles paraissent c'est la moindre des choses).<br />
<br />
le trio Tact n'a plus de projets en cours, et n'en aura probablement plus. Au moins on ne peut pas nous reprocher de ne pas avoir su dire au revoir :<br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://weliketact.bandcamp.com/album/goodbye-paranoia&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNEVmlNa4pDKifH8NUJeoEP_kU9LyA" href="https://weliketact.bandcamp.com/album/goodbye-paranoia" style="color: #1155cc;" target="_blank">weliketact.bandcamp.com/album/<wbr></wbr>goodbye-paranoia</a><br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://www.youtube.com/watch?v%3Dpo118byQD4w&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNF3d__mdnQWCIggRyqgZDG6K5rY2w" href="https://www.youtube.com/watch?v=po118byQD4w" style="color: #1155cc;" target="_blank">www.youtube.com/watch?v=<wbr></wbr>po118byQD4w</a><br />
<br />
Pour finir sur une note moins morose, et même carrément futuriste, j'apprends l'ukulélé (et je vais essayer de poster un peu plus de vidéos sur youtube, un peu plus joliment cadrées si j'y arrive, peut-être Palavas à Palavas ?) :<br />
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?q=https://www.youtube.com/watch?v%3DJ8yaB8e3TzY&source=gmail&ust=1580030734025000&usg=AFQjCNFUoNruoLuIuDGn_KuwcUnj0n7gHg" href="https://www.youtube.com/watch?v=J8yaB8e3TzY" style="color: #1155cc;" target="_blank">www.youtube.com/watch?v=<wbr></wbr>J8yaB8e3TzY</a><br />
<br />
<br />
Voilà. Je vous embrasse bien fort.<br />
Sincerely,<br />
W. Bolik<br />
<div>
<br /></div>
</div>
simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-20302299053918950112018-05-30T00:58:00.001-07:002018-06-10T00:32:48.450-07:00Simple infolettre<br />
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Bons jours très
chèr.e.s,</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Je crois qu'on peut
compter en années la fréquence de mes infolettres, alors que je
suis relativement friand de celles des autres. J'ai eu beau m'y
essayer et m'inspirer de ce que je reçevais, je n'ai jamais su
adopter le ton péremptoire et sûr de soi des éditorialistes et
autres polémistes ; ce qu'il y a c'est que je ne suis pas souvent
ni très certain de savoir définir ce que je fais (j'interromps
cette rébarbative entrée en matière pour vous rappeler que si vous
ne désirez plus les recevoir d'ailleurs, il suffit de m'écrire
"non" ou pour les plus impulsifs et geeks, de bloquer mon adresse
mail une fois, j'en serai notifié, vous n'aurez pas à le refaire).
Ca fait pourtant déjà trois quatre infolettres (newsletter
disait-on à l'époque des Sinclair ZX), soit une vingtaine
d'années, que je continue à le faire : je vais concentrer mes
efforts là-dessus.</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
En musique, j'aurais
deux tendances : un côté folk toute crue avec des chansons en
anglais ou en français à travers lesquelles je m'attache à
exprimer mes sentiments avec le plus de justesse et le moins de
complaisance possible, souvent une pointe d'humour et de mise en
abymes, et généralement une guitare ou des fois un piano. Disons
qu'à Noël c'était ça :</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
be nice : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://witoldbolik.bandcamp.com/track/be-nice-choral-casiotone&source=gmail&ust=1527708988230000&usg=AFQjCNH44d9acdw1OeUaPFK8KjXSEfITUA" href="https://witoldbolik.bandcamp.com/track/be-nice-choral-casiotone" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://witoldbolik.bandcamp.<wbr></wbr>com/track/be-nice-choral-<wbr></wbr>casiotone</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
speakin'out : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://witoldbolik.bandcamp.com/track/speakinout-neil-young&source=gmail&ust=1527708988230000&usg=AFQjCNGeJV042QGhJwneOl2cz4TjXOoH0w" href="https://witoldbolik.bandcamp.com/track/speakinout-neil-young" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://witoldbolik.bandcamp.<wbr></wbr>com/track/speakinout-neil-<wbr></wbr>young</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
L'autre tendance, tour à
tour contradictoire ou complémentaire, serait un penchant pour un
genre de musique instrumentale contemplative, souvent
électronique, peu d'égo, pas mal d'Eno, avec des petites machines
comme autant de robots attachants avec lesquels faire, par
exemple, fin avril, mon tout premier set électro en solo sans micro
(merci Gérald, Sandrine, Massicot, et m'sieur Comelade "c'est pas
pour les enfants"), ou tiens un tango ou des tas de patches
d'analo) :</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Pocket loops and drones
: <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://witoldbolik.bandcamp.com/album/pocket-loops-drones&source=gmail&ust=1527708988230000&usg=AFQjCNEoYp75a1fhShuJKRS4FsKqtQqTtg" href="https://witoldbolik.bandcamp.com/album/pocket-loops-drones" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://witoldbolik.bandcamp.<wbr></wbr>com/album/pocket-loops-drones</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Torito : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://witoldbolik.bandcamp.com/track/torito-2018&source=gmail&ust=1527708988230000&usg=AFQjCNGLW_tOYywd4kelA0RYKg0Sg72gSg" href="https://witoldbolik.bandcamp.com/track/torito-2018" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://witoldbolik.bandcamp.<wbr></wbr>com/track/torito-2018</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Analogique : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://witoldbolik.bandcamp.com/album/analogique&source=gmail&ust=1527708988231000&usg=AFQjCNE2D_IEfxPiXwKY2y4WAZwdokVTPA" href="https://witoldbolik.bandcamp.com/album/analogique" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://witoldbolik.bandcamp.<wbr></wbr>com/album/analogique</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
à propos de la playlist
"analogique" de bandcamp, un prof d'art new-yorkais m'a écrit ces
jolis mots paradoxaux ad hoc :</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
"Thank you for your
music. I am enjoying how simply complex it is, and how it makes me
listen so closely. It makes me feel good."</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Simplement complexe,
donc : ça me va très bien (et heureux de te croiser, Thom).</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Pour ce qu'on fait avec
Tact, rajoutez l'interaction, le partage d'influence, l'alternance
des songwritings et l'harmonie des voix, et tiens, Julie vayssière
et la Tôlerie, ou encore Lucas et son groupe d'atelier vidéo, ou
encore, tiens, Jésus, et ça devient encore plus complicamment
simple :</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Paint songs : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=http://www.julievayssiere.fr/image/article/paint-song-214&source=gmail&ust=1527708988231000&usg=AFQjCNGp7ljp5gRjjhS0jX46eGea8YS2iw" href="http://www.julievayssiere.fr/image/article/paint-song-214" style="color: #1155cc;" target="_blank">http://www.julievayssiere.fr/<wbr></wbr>image/article/paint-song-214</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
music friendship and fun
: <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://www.youtube.com/watch?v%3DETpC3fR8DCU&source=gmail&ust=1527708988231000&usg=AFQjCNEHrVJE4l9F_34Frvw5Nz6G3BYeIA" href="https://www.youtube.com/watch?v=ETpC3fR8DCU" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?<wbr></wbr>v=ETpC3fR8DCU</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
climbing down : <a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://www.youtube.com/watch?v%3Dh3amqKkSj00%26t%3D57s&source=gmail&ust=1527708988231000&usg=AFQjCNH4p8LRM5Ls4yXoB_bZAdnfi0HjyQ" href="https://www.youtube.com/watch?v=h3amqKkSj00&t=57s" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?<wbr></wbr>v=h3amqKkSj00&t=57s</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
On est en concert
d'ailleurs ce samedi à la salle Camille Claudel, dans notre bonne
ville de Clermont-Ferrand, à l'occasion du festival tout frais
"Belle ze butte", avec entre autres découvertes les amis de Format
:</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=https://www.facebook.com/events/1820437148021419/&source=gmail&ust=1527708988231000&usg=AFQjCNFiJRELrAXAAoe4nrJ34bWdDfS7fg" href="https://www.facebook.com/events/1820437148021419/" style="color: #1155cc;" target="_blank">https://www.facebook.com/<wbr></wbr>events/1820437148021419/</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Pour l'écriture, la même
en moins clair, plus sporadique et simplicistiquement sophistiqué
:</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
- Une parution des trois
premiers dialogos (élégie urbaine) dans le dernier Cafard
hérétique :</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<a data-saferedirecturl="https://www.google.com/url?hl=fr&q=http://www.lecafardheretique.fr/numro-10&source=gmail&ust=1527708988231000&usg=AFQjCNEbcMu963xUJFvoW844gX_nkMCy0w" href="http://www.lecafardheretique.fr/numro-10" style="color: #1155cc;" target="_blank">http://www.lecafardheretique.<wbr></wbr>fr/numro-10</a></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
- d'autres trucs de
prévus dont je préfère qu'ils se soient faits pour commencer à en
parler.</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Voilà. </div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Merci.</div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<br /></div>
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 12.8px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
Je n'ai pas de catch
phrase pour finir et je ne suis même pas sûr que ça s'appelle
comme ça. J'aimerais bien faire du stand-up tiens. Mais je ne
saurais pas quoi dire.</div>
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-53771574089349059432018-05-11T23:41:00.001-07:002018-05-11T23:41:58.899-07:00Coucher de soleil sur la citerne n°4 (600 m3)Je n'ai pas écrit depuis un certain temps<br />
Pas trop longtemps, mais un peu longtemps<br />
Aujourd'hui je vais travailler sur un nouveau poème prônant l'amour et la paix<br />
et s'appelant "dire merde aux gens".<br />
<br />
Peut-être qu'il ne s'appelera pas exactement comme ça<br />
La création vous savez c'est<br />
ça ne se passe pas toujours exactement comme<br />
enfin il y a une marge<br />
<br />
mort et vie, "merde" et "oui"<br />
je crois que je tiens quelque chose là,<br />
je crois que ça vient<br />
<br />
Au final il s'appelera peut-être "Le brocoli" ou<br />
"Coucher de soleil sur la citerne n°4"<br />
ce sera une transposition c'est dans le contrat j'ai droit<br />
dans les petites lignes qu'on ne lit pas<br />
<br />
c'est mon job de poète c'est comme ça c'est<br />
vous comprenez quoi<br />
<br />
Toujours est-il que le vrai sujet et ça<br />
vous pourrez demander à tous les analystes littéraires disponibles à cette heure<br />
il est vraiment tôt, on est samedi et c'est en mai pile quand y'a les ponts<br />
et puis les analystes littéraires ne sont pas trop sur l'annuaire<br />
et puis heu<br />
<br />
c'est comme les poètes ils font pas genre voilà c'est moi<br />
on est subtil quoi<br />
on n'est pas là pour<br />
enfin on est dans le subtil quoi<br />
toujours est-il<br />
<br />
que le vrai sujet le truc sous-jacent<br />
ce sera "dire merde aux gens"<br />
<br />
ce sera l'idée que c'est ce qu'ils ont envie d'entendre<br />
des fois et ce que toi t'as envie d'entendre<br />
du coup c'est vrai que ça prônera l'amour et la paix<br />
mais euh<br />
subtilement<br />
<br />
ça n'a peut-être aucun rapport<br />
c'est toujours difficile à<br />
on ne sait jamais exactement quand<br />
enfin les aléas du<br />
travail poétique bon<br />
<br />
ça n'a sûrement aucun rapport<br />
mais j'ai dit récemment merde à des gens<br />
qui non-verbalement m'ont supplié de le faire pendant quatre ans<br />
<br />
j'ai mis quatre ans à le faire parce que soit dit entre nous<br />
poésie à part ce n'est pas vraiment mon tempérament<br />
de dire merde aux gens<br />
<br />
une fois que c'est fait tu te rends compte que c'était la seule chose à faire<br />
et le seul truc que tu peux regretter c'est d'avoir attendu aussi longtemps<br />
mais sinon tout apparaît<br />
plus clair et paisible et serein et c'est bien<br />
<br />
les gens ont le "merde" dont ils avaient besoin<br />
et toi tu n'as plus besoin de leur dire quoi que ce soit<br />
<br />
c'est comme ça qu'ils te voyaient et c'est ce qu'ils te demandaient<br />
toi à t'en défendre tu ne faisais que diluer de la fiction jusqu'à la rendre illisible<br />
le coup de frein à l'élan lyrique et la dilution décristallisante c'est mal vu dans la corporation<br />
<br />
les gens et toi pareil<br />
ont besoin de fiction, de mythes, de légendes, de beauté et le cas échéant<br />
d'entendre dire merde et d'aller se faire voir<br />
<br />
les gens ont besoin que tu sois une fiction, leur fiction à égale mesure qu'ils sont la tienne<br />
et que ça ne se passe pas toujours bien<br />
ça nourrit leur imagination et leur inspire leur rôle à venir dans les futures fictions<br />
leur propre rôle quand eux diront merde à leurs gens à eux<br />
<br />
se dit Jean-Luc en croquant un brocoli cru aussi vert qu'amer<br />
dans les effluves qu'on eût dit pourtant putrides de la blanche laiterie de la vie.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-55255154021901359382018-01-26T16:47:00.000-08:002018-02-09T16:26:34.098-08:00Dialogo, 9Oh ville urbaine aux faux airs de cité citadine peuplée de villomanes et oh d'autochtones<br />
oh crypto-ville volatile vomissant du jargon<br />
oh infrastructures<br />
oh minuits<br />
oh demains<br />
oh ville de toi qui n'est même pas belle toute nue j'en suis certain<br />
quoique je ne t'aie même pas vue que sous les voiles devant mes yeux que je t'ai mis dessus<br />
ou mises je ne sais plus je ne voyais déjà pas bien ma cité cécité<br />
oh ville de toi qui n'est même pas nue toute belle qui n'est même pas toi toute belle<br />
oh ville vendue et jardins suspendus<br />
oh babil babylonant oh babel papillonnant<br />
voilà que j'écris t'as vu<br />
voici que je t'écris encore pour te prouver que dés le départ je n'avais rien à te prouver ni à personne et à fortiori<br />
rien à écrire pour le prouver que je n'avais rien<br />
oh ville je n'ai rien<br />
rien dans mon sac<br />
je n'ai pas de ficelles oh ville<br />
je préfère t'appeler oh ville<br />
l'apostrophe me suffit oh ville<br />
elle me fait sourire cochonne de ville<br />
elle me remplit sacrée purée de ville<br />
elle me folichonne et catapulte<br />
elle me frôle l'insulte l'apostrophe<br />
je crois que je m'en lasse oh ville<br />
et sitôt que je crois m'en lasser oh ville<br />
l'ho ville me relance comme un<br />
cabinet de recouvrement<br />
ou une parade érotique<br />
les deux<br />
participent du même mouvement<br />
m'énerver tant que je ne sais pas m'en lasser<br />
tu es peut-être comme une drogue j'ai déjà dit ça oh ville<br />
j'ai déjà dit oh ville que tu serais une drogue<br />
la drogue à radoter plutôt qu'à prendre par le nez<br />
la défonce de répéter la défonce de répéter<br />
ça sonne grossier comme ce que c'est oh ville<br />
oh radieuse bourgade<br />
et cité cécité pour citer l'autre excité<br />
si jamais c'était<br />
tombé dans l'oreille d'un sourd auquel il faudrait<br />
répéter<br />
<br />
ne t'en lasses-tu pas oh ville<br />
ce qui ne m'a jamais lassé oh ville ce qui me fascine encore<br />
c'est de te regarder te lasser de moi<br />
c'est de te voir t'être lassée de moi oh ville<br />
par miettes ou par étages ou par vaguelettes et flaques<br />
par quelque chose de petit, de discret, de totalement dévastateur et cependant d'une douceur pernicieuse et incongrue<br />
oh peut-être le temps tout simplement<br />
bien que tout simplement ne ressemble ni à toi ni à moi oh ville<br />
c'est comme un contrat qui se serait<br />
ce que font les contrats, scellé par huissier<br />
où tu m'ignorerais et moi te chanterais<br />
oh sole mio oh ville mio I want to be a part of it<br />
<br />
Oh ville, oh ville je m'en voudrais d'attirer ton attention<br />
je t'en demanderais pardon si ça arrivait<br />
je n'aspirais qu'à te regarder<br />
merder, être triste et admirer des cons<br />
et t'admirer qui merde tristement en admirant des cons<br />
et je suis tombé absolument sous le charme de ton<br />
opacité<br />
et je me révèle le prétendant le plus opaque qui soit à nul ne sait quelle municipale opacité<br />
le voyeur aveugle de ma cité cécité<br />
au cas où vous l'ayez manqué<br />
et mieux je comprends tout ça et plus je suis seul ça va de soi<br />
plus j'aime ça<br />
moins j'ai d'amis mais<br />
ça va - bien que je ne crois pas t'avoir jamais entendue me le demander, oh ville aimée,<br />
si ça allait.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-5135893371979134482018-01-19T02:22:00.000-08:002018-01-19T02:22:22.758-08:00Dialogo, 8Oh Banville, oh beau lieu, oh montagne et campagne à la ville,<br />
oh Marcel Amont, hmmm magasins Auchan, oh vraie ville, oh vraies gens<br />
oh oh ah ah oh ah A-ha, oh tubes méchants, oh tyrans mous du consensus moche,<br />
mouches du coche, messieurs importants, oh petites parts et enièmes éléments<br />
Abba, Obi wan Kenobi, oh bis, oh bas, oh trans, homos, à moi,<br />
oh tranches, fractions, factions, sections, mafias, milices et branle-bas de combats,<br />
oh quoi encore et oh rien de tout ça,<br />
oh pour strophes apostrophes pivot et chevillettes à choir<br />
oh pour dents uppercuts aux mâchoires et trolleys enflammés,<br />
oh guerres imaginaires, oh paix des salons de thé<br />
oh paix confuse et dents serrées et thé vert au LSD<br />
oh guerres pépères au comptoir vétérans sédentaires<br />
médiums, massages, cabinets d'obscure voyance et d'extra-tristesse<br />
oh mutilés et mutins et mutines invalides et galopins de bière<br />
oh ville enfin, comment va, moi ma foi,<br />
je t'écris cette phrase qui ne finit pas voilà quoi<br />
toi tu ne me vois pas mais aujourd'hui ça va<br />
je peux me concentrer sur des problèmes plus profonds ou pas<br />
<br />
oh arbres, oh platanes et pas platanes,<br />
je peux m'intéresser à des plaies moins abyssales que ton sexe<br />
je peux me concentrer sur des problèmes plus lointains que tes vallées entrouvertes et ton aguicheuse autoroute gratuite<br />
je peux me concentrer sur le mojo urbain et la libido communale<br />
je peux te dire que te sentir puer le pneu cuit tous les matins à 7h30 avant d'avaler des litres de café et me retenir de vomir<br />
m'excite<br />
je peux te dire que j'ai eu tellement et si longtemps peur de toi que je te désire à la truelle au lance pierre aux jets de molotov et au roches volcaniques qui ne se sont pas essuyé la lave aux commissures<br />
de manière moche et désordonnée de manière pas pop de manière sale et de manière pas maniérée<br />
et que la plupart du temps je te déteste tellement que j'oublie de te désirer<br />
et que parfois je te désire tellement que j'oublie de t'aimer<br />
je pourrais te dire que je m'en fous et que nous allons baiser<br />
muni de mon scooter je t'éjaculerai dans les vicinales<br />
je pourrais je pourrais<br />
ce ne serait pas vrai mais, qu'est-ce qui l'est,<br />
vrai<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-18878313317666880232018-01-01T05:07:00.002-08:002018-01-01T05:07:46.764-08:00Dialogo, 7douce ma ville dure ma ville ville ma ville et vile bien sûr et ville bien sourd<br />
un ami m'a dit - enfin, un type d'internet<br />
que je voulais ta classe sociale<br />
que mon ambition seule nourrissait mon désir<br />
que je voulais ta vie bien plus que voir tes yeux cligner tes feux clignoter<br />
d'autant que ma vue baissait<br />
qu'au fond la plus vibrante des chansons d'amour pouvait se réduire<br />
à un trajet vers les galeries Lafayette<br />
et l'angoisse d'y fouiller dans des bacs soldés des articles toujours pas à sa portée<br />
bien sûr bien sûr bander c'est aller vers toi<br />
comme bander sa volonté vers un smic ou je ne sais quoi<br />
une fois que c'est admis que reste-t-il à faire<br />
que de la poésie je te le demande oh ville<br />
et ce que j'appelle poésie oh ville<br />
ce ne sont pas les petites crottes que laissent les esprits avisés sur les murs des réseaux sociaux<br />
ah ah parfait bien vu je m'inscris en faux<br />
ce ne sont pas tes panneaux de com plus creux que minimaux, plus fauchés que modestes<br />
on n'est pas si mal ici, allez quoi venez malgré tout<br />
ce ne sont pas mes poèmes<br />
ah si en fait c'est ça ce sont mes poèmes<br />
je te demande pardon je m'étais laissé emporter par le mouvement rhétorique des "ce n'est pas"<br />
je crois qu'on appelle ça période<br />
période et anaphore<br />
oh ville oh faculté oh université désuniversalisante oh idiots du village global<br />
oh types d'internet et seuls vrais amis qui n'existent pas<br />
vous dites vrai mais quoi<br />
si on peut plus rigoler<br />
ma classe sociale n'a pas changé<br />
du moins je n'en ai pas été notifié<br />
aux dernières nouvelles j'étais précaire de l'intellect, de l'affect et du reste<br />
certes précaire longtemps ça n'est pas loin de solide<br />
aux dernières nouvelles je pleurais en regardant le moment où ils chantent tous twist and shout dans la folle journée de Ferris Bueller<br />
aux dernières nouvelles le seul mot communauté me remplissait d'amour et de fierté et faisait de moi un homme meilleur<br />
ce seul mot et toujours rien que ce seul mot<br />
ce seul mot et moi nous avons trinqué<br />
dansé<br />
risqué des MST<br />
et après<br />
après je sonne blasé mais même ça n'a pas changé<br />
puis je sonne délirant parce que je veux délirer<br />
dancing in the streets<br />
oui mon petit délire réverbère à la Fred Astaire<br />
je sonne délirant<br />
mais au fond je t'aime froidement tu sais<br />
<br />
t'aimer c'est la drogue la moins chère du marché<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-6989124618261469692017-12-27T16:41:00.000-08:002017-12-30T09:23:35.138-08:00Dialogo, 6à quoi bon te parler oh ville tu m'as bloqué<br />
tu m'as bloqué depuis de longues années sans le savoir puis en le sachant<br />
sans savoir que tu le sachais, sans séchoir et sans balai<br />
en t'en moquant tout le temps tu m'as balayé comme le vent<br />
et t'en vouloir est comme râler du mauvais temps<br />
tu m'as bloqué comme les intempéries bloquent les bus<br />
des fois tempêtes déluges et ta folle et belle lumière de neige la nuit des fois<br />
orange de réverbères d'éveil comme photogrammes des fois<br />
mais toi tout le temps de tout temps tu m'as bloqué<br />
quand ce n'était pas toi j'étais bloqué déjà<br />
je t'attendais en bas et je voyais encore là quand tu avais pris ton temps pour<br />
me descendre descendre à moi condescendre un tant soit peu<br />
je voyais encore là sur ton visage de ville à portée de triporteur<br />
ou n'importe quelle tournée humble et foireuse<br />
humble et foiré ce n'est pas antinomique<br />
comme le nez sur ton visage oh ville n'est pas antinomique<br />
je voyais que c'était encore là ça et c'était encore là à ce moment ça<br />
cet espoir fou que tu ne me plaises enfin plus<br />
et sa déception immédiate<br />
les embarras<br />
ton embarras<br />
et l'embarras de moi pour piquer ces mots à un poète qui croit que je ne l'aime pas<br />
j'espérais que cette coupe de mauvais goût ma belle ville<br />
que ces deals de shit aux coins de rue que ces chouineries de commerçants que ces tortures saisonnières de musique de noël que ces poses impertinentes censées laisser supposer quelque intelligence cachée que cette odieuse politesse politique que ces odieuses coquetteries que ce bistrot trop décoré et que cet autre pas assez que ces tabourets blancs évoquant un Moloko tiède et policé que ces frisettes qui ne t'allaient pas que ces petites grandes surfaces ces supermarchettes biaisées que ces lunettes qui t'allaient trop que ce malaise profond que ce profond malaise et ces burgers maisons sujets à l'inflation<br />
me dégoûteraient me déromantiseraient enfin<br />
et me revoilà moi avec un bouquet de fleurs que le seul nez qui ait bien voulu s'y fourrer<br />
je ne compte pas les fleuristes - méchants fleuristes débitant du sentiment comme un chanteur de variétés<br />
vignette je t'aime ou meilleurs voeux on peut laisser sans rien aussi si vous ne savez pas trop -<br />
a dédaigné<br />
<br />
oh de quoi te parler ville tu m'es bloquée<br />
je t'arpente à présent plein de mauvaises pensées et disposé à en sourire<br />
et ça ne me déplairait pas que tu trouves<br />
ce mot arpenter et ce moi qui t'arpente<br />
bien cavaliers<br />
mais qu'en saurais-je - tu m'as bloqué<br />
<br />
enclavés que nous sommes<br />
les sondages l'attestentsimplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-56765625255262948242017-12-21T10:48:00.000-08:002018-01-13T00:57:54.671-08:00Automne à Brooklyn (2013)<div style="margin-bottom: 0cm;">
L'automne à Brooklyn</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je pense à tout ce que les
télécommunications ont fait de bien et de mal à mes relations</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je pense à toutes les fois où je me
suis dit « mais non, non,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ça ne peut pas finir là à cause
d'une panne de portable »</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ou d'une erreur d'affranchissement</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ou d'une rupture mais de réseau</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je pense à Karine et à cette cassette
audio que je lui avais envoyée</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Une cassette-lettre où je parlais,
chantais, jouais du piano</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Un fébrile truc qui frôlait la
déclaration l'abandon complet l'aveu
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et la blague et le tapotis sur l'épaule</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et le pathétique et le magique</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et l'adolescent et l'adolescent (des
deux côtés du rivage)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
une naissance, un avortement,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quelque chose qui venait de mon ventre
comme un rire ou un gargouillis</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un ricanement et un désir</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quelque chose de tellement intime qu'un
de mes poèmes n'en sera qu'à peine la place</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quelque chose que je ne peux pas dire
et que j'espère avoir jetée car jamais jamais jamais</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je ne voudrai la réécouter</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je pense à quand j'ai eu la cassette
entre mes mains
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
avec sur l'enveloppe ces gros coups de
feutre noir et le tampon sordide</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Défaut d'affranchissement ou quelque
chose comme ça</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
(j'ai pourtant fait facteur après)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Quelque chose comme un mois</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Et un effondrement de sentiments</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
après</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Je pense à la lettre bougonne envoyée
à Karine,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
sans cassette cette fois ci et sans
amour</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
correctement timbrée cette fois,
lettre standard</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le timbre rouge</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et « je suis dégoûté »</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je ne pouvais pas lui dire qu'elle ne
pouvait pas comprendre à quel point je l'avais aimée et la
tristesse de voir ce sentiment hors délai</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
démagnétisé</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je ne pouvais pas lui transmettre en
audio mes nouvelles blagues et mes nouvelles espérances et ma
nouvelle joie et mes nouvelles chansons et ma nouvelle folle et
irrésistible attirance</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ma nouvelle magie mon nouveau pathos</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
étaient perdus</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
pour elle</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et pour nous deux</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
pour un défaut d'affranchissement</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je n'y ai plus pensé puis vint la
malévole</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
que je n'ose encore nommer aujourd'hui
de peur que le balcon depuis lequel j'écris ne s'effondre</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et celui d'en-dessous, puis le sol en
dessous</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ainsi de suite jusqu'à l'enfer au
centre de la terre</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et son noyau de feu</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
tandis que les ouvriers du toit d'en
face m'observent nombreux</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
tenter d'écrire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quelque chose de si intime qu'un de mes
poèmes n'en sera qu'à peine la place</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et le téléphone noir à clapet qui se
taisait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qui se taisait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
qui se taisait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dont l'écran noir restait</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
dont le clapet noir fermé restait
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
noir noir noir</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ce coup-ci c'était la batterie</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et l'enfer fut réglé en deux sms</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
mais il y en eut de plus drôles</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y en eut de moins graves</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
hein</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et aujourd'hui</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Maryan</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je t'envoie
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
un colis
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
à Brooklyn</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Aujourd'hui Maryan</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je t'envoie ce colis</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
avec des timbres de saut en parachute</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
avec des conneries comme un
distributeur Pez (faisant référence à la série Seinfeld)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
avec au dos une blague faisant
référence à la série Seinfeld où Newman est le méchant voisin
facteur de Seinfeld</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Blague que j'ai barrée me rappelant
que s'il y avait des chances que le facteur saisisse la référence,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Il y avait aussi des chances que cet Américain n'aime pas les Français</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
leurs colis mal foutus et bourrés de
scotch</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
exprimant la fragilité tout le temps</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et l'auto-dérision blessante
finalement</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
leurs colis fébriles et leurs foutus
sentiments</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Platonisme</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
sublimation</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
fucking melodramas</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
fucking brain romance</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
fucking loads of « je ne sais
quoi d'indicible »</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
Jesus, get REAL sometimes</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
(tout ça c'est dans la tête du
facteur auquel j'ai épargné ma blague nulle</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
en référence à la série Seinfeld)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je n'ai pas pu dormir avant de te
l'envoyer (et évidemment cela tombait un samedi,
</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
figure-toi que je n'ai vu
qu'aujourd'hui qu'il y avait un bureau d'ouvert le samedi après-midi)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
j'ai mal dormi aussi après te l'avoir
envoyé</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
il n'y a pour ainsi dire pourtant RIEN
dedans</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
quatre disques et des bonbons</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
(je l'ai même écrit dessus pour la
douane)</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je me suis dispensé de déclarer ma
lettre</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ma lettre où il n'y a RIEN dedans non
plus</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
rien que des mots gentils et qui
n'impliquent personne</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je te rassure</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je voudrais te rassurer</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je voulais te voir avant que tu partes
pour te donner les disques et te dire</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
que tu n'avais rien à craindre de moi,
ni ton copain</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
que je n'étais pas une menace</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
que mes sentiments pour toi n'avaient
rien de contagieux</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et que sublimation platonisme et
fucking brain romance étaient mes trois mamelles d'extra-terrestre</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
irradié</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
j'ai mis tout mon temps tu as mis tout
ton temps à la disposition l'un de l'autre et nous</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
encore une fois n'avons pas pu nous
voir</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je crois deux choses</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
que tu as peur de me voir</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
et que tu as peut-être raison</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
alors</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je pense à Karine à la cassette audio
et je me dis que</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
si je reçois d'ici quelque chose comme
un mois</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
le colis retourné pour défaut
d'affranchissement ou défaut de foi en soi ou défaut de quoi que ce
soit,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
défaut de François,</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
je t'enverrai – par mail</div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<br />
<div style="margin-bottom: 0cm;">
ça.</div>
simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-30621349706982929292017-12-14T00:47:00.000-08:002017-12-15T00:23:01.658-08:00Dialogo, 5Tu m'en as fait accroire, capitale, minipole, supercipalité<br />
à ta décharge je suppliais pour de l'illusion<br />
à tes trottoirs miroirs facettes trous noirs je chantais<br />
"par pitié, tout sauf la vérité"<br />
à ta décharge municipale mes jeux de mots n'étaient pas toujours très bons<br />
mais bon<br />
<br />
oh ville, oh protectrice enclavitude<br />
avide de poncifs péremptoires et méfiante à l'égard des tâtonnements vrais<br />
friande des camaraderies factices et des sourires forcés<br />
oh lien social et terrasses engoncées<br />
oh jolie ville où la beauté est aussi rare, souriante et touchante<br />
qu'un coeur façonné parmi les mille pavés carrés<br />
seul parmi de ternes et brillants paradoxes vivants<br />
ivre et drôle et ridicule et magnifique parmi ces cons de passages piétons ces piétons de passage à la con<br />
<br />
j'ai toujours eu un faible pour toi<br />
oh municipale entité dont je te fais le cinquième arrondissement<br />
cette fois-ci en quelques fragments pavés piétinoubliés<br />
j'ai toujours eu un faible<br />
et le mot faible est faible pour toi<br />
on devrait dire j'ai toujours eu<br />
un courageux têtard quasi foutu d'avance pour toi<br />
et le nombre un est faible<br />
on devrait dire j'ai toujours eu mille courageux têtards quasi foutus d'avance pour toi<br />
mais on ne le dit parce que c'est un peu long et que ça sonne obsédé.e<br />
<br />
un faible<br />
quel faible<br />
va savoir<br />
sûrement pas moi parce que je suis<br />
<br />
super fort<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-75041677307240380922017-12-09T03:10:00.001-08:002017-12-09T03:10:39.805-08:00dialogo, 4oh ville j'aimerais tellement te pardonner mais tu ne t'es jamais reconnu aucun tort<br />
oh ville je me suis tellement souvent fâché contre toi puis faché que tu ne t'en rendes même pas compte<br />
et fâché que tu t'en foutes pour le peu que ta conscience en soit superficiellement touchée<br />
à force à l'usure<br />
puis fâché de t'avoir supposé à tort une conscience<br />
puis fâché de m'être fâché pour ce que tout le monde se demanderait quoi<br />
fâché enfin d'être fâché pour ce que tout le monde appellerait rien<br />
syntaxiquement à bout j'écrivais avec mes pieds et comme un pied<br />
et à chaque brouillon jeté je me disais<br />
oh ville voilà au moins encore pour toi de quoi ne pas me lire<br />
la boucle est surbouclée l'étau serré et nous continuerons demain<br />
<br />
je partais souvent en balade dans tes coins les plus laids<br />
je disais me promener mais patiemment tel un prisonnier creusant un tunnel à la cuillère dans sa cellule<br />
je voulais t'user te piétiner t'abimer de mes pieds dans tes coins les plus laids<br />
t'ai-je au moins picotée dans la zone oh ma ville<br />
t'ai-je émue à la fin<br />
<br />
t'es tu dit à la fin autre chose que<br />
oh non encore lui<br />
qui déjà<br />
le moustique sans dard sans venin et sans nom de ma zone commerciale<br />
un léger bourdonnement sur ma peau une hallucination subliminale<br />
un moustique existentiel doté de plus de pattes que de ventre et de tête et de coeur et de vie<br />
t'es-tu dit ça dans l'ennui<br />
oh non encore rien<br />
t'ai-je au moins généré<br />
un malaise léger éphémère<br />
un petit bout de ciel noir dans ta vide immensité<br />
t'ai-je au moins un peu<br />
ennuyée ?<br />
<br />
oh ville décérébrée je viens encore te célébrer<br />
je ne me lasserai jamais de ne pas te toucher<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-91344861753370519262017-12-02T02:54:00.000-08:002017-12-02T06:04:54.376-08:00Dialogo, 3Oh ville, oh agglomération, oh univers, voirie, chaussée<br />
j'allais déménager souvent et je restais chaque fois<br />
ville je ne décrochais pas<br />
je t'appelais<br />
je me languirais de toi de la manière la plus<br />
filaire et désuette<br />
veux-tu voudras-tu jamais<br />
parler<br />
<br />
l'ami parfait la muse parfaite le fan parfait et le rival sans pareil<br />
comme dans les romans t'habitaient<br />
mais ils étaient disséminés aux quatre coins fois quatre de toi<br />
il fallait traverser à pieds des terrains rénovés en parkings et infestés d'aucun dragon<br />
pour se les fabriquer en kit<br />
oh ville je t'ai survolée je t'ai feuilletée longtemps sans comprendre<br />
je t'ai lue sur wikipedia je pense et je pourrais te réciter<br />
mais je n'ai fait que te croiser avec la bouche plutôt que t'embrasser avec les pieds comme je rêvais<br />
<br />
aux détours d'impasses t'habitaient fractions d'ami de fan de muse de rivaux parfaits<br />
et j'étais fraction de prétendant parfait passant ses journées à te feuilleter<br />
brûlant ses feuillets à te fabriquer des jours - oh ta fraction de poète ma ville<br />
fractions d'amis de lecteurs de muses et de rivaux parfaits<br />
l'une avait ses yeux l'autre avait son coeur<br />
d'autres avaient la voix qu'elle n'aurait pas eue<br />
telle la star du muet de Singin' in the rain<br />
d'autres écoutaient sans comprendre d'autres soutenaient sans faille d'autres comprenaient sans répondre<br />
d'autres se tenaient à tes côtés sans parler puis s'en allaient d'autres parlaient trop<br />
et le rival sans pareil s'était déjà avoué vainqueur sans que nous nous soyions mis d'accord sur l'objet de notre dispute<br />
le fan parfait fut le seul à acheter un disque de moi puis il partit s'isoler plus loin que toi<br />
et on n'entendit plus jamais parler du fan parfait<br />
je fais de la musique pour<br />
toutes les îles désertes à l'intérieur de toi<br />
et je vais t'étonner tant le ton de cette ode est au triomphe grandiloquent mais<br />
ça ne marche pas<br />
fraction de vrai dans des fractions de toi peuplée de fraction de gens de romans pas écrits<br />
où voulais-je en venir, je crois que je ne voulais rien dire<br />
oh ville voirie chaussée oh équipements d'aménagements urbains<br />
<br />
oh stationnement payant<br />
je t'aime tantsimplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-57560063438446513402017-11-30T03:05:00.000-08:002017-11-30T03:10:20.903-08:00Dialogo, 2Oh ville où en étions-nous où étions-nous étions-nous<br />
Oh ville miroir fuyant déclin d'écho<br />
sinon ce n'est pas mal non, regarde je t'ai encore écrit une chanson mais elle n'est pas pareille<br />
elle n'est pas pareille à ces déjections fractales dont tous les animaux domestiques aussi<br />
tiennent en secret une sorte de hit parade<br />
le soir tous les chiens - essentiellement des chiens, il faut bien le dire, assez peu d'opposums -<br />
regardent sur écran qui le meilleur d'entre eux qui la plus belle crotte<br />
ils votent les chiens<br />
ils votent la plus belle crotte et à la fin<br />
il y a le bêtisier<br />
il y a les coulisses et le bêtisier et tous ceux qui se sont foirés<br />
et ville, tu ne devineras pas comme j'ai de la suite dans les idées<br />
tu ne me laisses jamais terminer<br />
tu ne m'as jamais laissé commencer<br />
tu ne devineras pas que je suis dans le bêtisier<br />
car je ne tombe pas souvent<br />
mais je suis si glissant, oh ville si glissant<br />
dans l'émission des coulisses je fais coulis comme un trombone ou des groseilles grotesques<br />
je n'étais pas dans le prime time et je ne me suis pas foiré parce que je n'ai rien de canin<br />
je fais partie de ces humains<br />
amusants d'être si glissants<br />
tous les messages que je te laisse sont nettoyés au petit matin<br />
par le vent ou des machines curieuses carrées blanches et lentes et blindées<br />
comme de grandes dents bavantes et fascinantes et illuminées de lanternes<br />
conduites par des employés municipaux à moustache<br />
qui pensent à leurs femmes à leurs rêves à leurs hobbies à leurs amis à l'état du monde<br />
qui pensent à l'histoire d'un crétin qui n'arrivera jamais à rien<br />
mais qui s'y tient<br />
et qui au moins<br />
fait rire les chiens.simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-25637627192602965992017-08-03T02:56:00.001-07:002017-11-30T03:06:05.571-08:00DialogoJe ne veux plus me creuser la tête à tenter de plaire à une ville qui peut-être veut bien parfois de moi dans son coin<br />
mais me préfère loin<br />
elle me l'a dit la ville vers minuit<br />
<br />
elle jouait de ses lampadaires et menaçait d'orages comme elle sait faire comme elle sait faire<br />
elle ahanait de trafic sporadique à l'orée des zones piétonnes<br />
elle ne tendait son doigt sans doute que pour soulager une brève<br />
démangeaison périphérique mais le faisait avec la grâce qu'ont les villes qu'on veut<br />
je la sentais vivre par milliers respirer de tous côtés je n'avais jamais ni assez d'yeux pour la voir ni assez de bras pour l'enlacer<br />
pas assez de chansons pour la faire danser<br />
pour le reste voyez à l'étage<br />
avec la comptabilité<br />
<br />
et ce qu'elle m'a dit à l'oreille à minuit<br />
tu es bien gentil mais - pavés, pluie,<br />
station météorologique en mini cube à la Kubrick et plus en gris clair -<br />
je ne suis pas sûr qu'on - Bouygues, Orange, SFR, Free - tu dois mal me<br />
- camions-poubelles et concerts acoustiques, le sérieux au prix du galopin<br />
- j'ai pas mal de de trucs à gérer là en ce moment et - marché couvert d'une permanente eighties - je passe sous un tunnel et je crains qu'on je crois qu'on<br />
perd<br />
le réseau<br />
<br />
<br />
j'ai tenté une phrase<br />
qui commençait par après tout ce temps<br />
ou bien mais comment peux-tu<br />
j'ai laissé tomber la phrase et j'ai dit<br />
ça veut dire quoi<br />
<br />
je crois que c'est clair<br />
on perd<br />
le réseau<br />
<br />
mais ça veut dire quoi j'ai répété<br />
comme une boucle de répondeur coincée dans<br />
je ne sais quelle foutue parcelle en travaux d'une autoroute de l'information<br />
à la con<br />
<br />
chut a-t-elle répondu en se tortillant les fils électriques<br />
bien que la plupart soient enterrés<br />
les fils électriques<br />
chut et ne sois donc pas si mélodramatique<br />
tu sais quoi j'ai dit<br />
je ne veux plus me creuser la tête avec toi<br />
je ne vais désormais plus que faire ce que j'ai à faire ce que je sais faire<br />
j'ai encore haussé la voix<br />
je ne vais désormais plus faire ce que j'ai à faire et ce que je sais faire<br />
<br />
<br />
attends a-t-elle dit, attends un moment je te reprends sur l'autre ligne<br />
<br />
hm j'ai dit<br />
en regardant ses yeux de lampadaires et ses fils de tramway et son réseau wi-fi et ses parents de montagnes ou bien ses seins de parc et ses pavés de trottoirs et son gris mais joyeux et ses bistrots où je n'allais plus jusqu'à ce qu'ils ferment et à plus forte raison<br />
<br />
Hm, tandis qu'à l'autre bout le bain de friture de frustration finissait de noircir les patates de mon coeur ou quelque chose comme ça<br />
<br />
Hm plus à aucun bout d'aucun fil<br />
<br />
Comme toujours, ma chérie, ma haïe<br />
Ma seule façon d'en découdre et d'en recoudre<br />
<br />
L'élégie.simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-2194905355458009442017-05-30T01:13:00.000-07:002017-08-05T04:07:40.421-07:00Du tact, du witold, de l'infolettre<div class="moz-text-html" lang="x-unicode">
<div dir="ltr">
<div style="font-size: 13.6px;">
Des nouvelles fraîches comme la peinture du même nom, d'ailleurs maintenant que vous le dites, </div>
<div style="font-size: 13.6px;">
Tact joueront à la Tôlerie le 9 juin (jour de pleine lune) pour la performance de Julie Vayssière : <b>PAINT SONG</b></div>
<div style="font-size: 13.6px;">
<a href="http://www.latolerie.fr/date:2017-06-09#paint-song" target="_blank">http://www.latolerie.fr/date:<wbr></wbr>2017-06-09#paint-song</a></div>
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<br /></div>
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Des projets et des projections :</div>
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<b>CLIMBING DOWN THE WOODEN CROSS, GOODBYE PARANOIA</b>, nos deux nouveaux clips inédits projetés en avant-première au cinéma Arverne à Murat le 3 juin (lien facebook)</div>
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<a href="https://www.facebook.com/events/210671452774807" target="_blank">https://www.facebook.com/<wbr></wbr>events/210671452774807</a></div>
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<br /></div>
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Parution d'un court texte inédit de witold dans une revue littéraire :</div>
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<b>B-zéro-B</b> dans Squeeze, revue téléchargeable ici :</div>
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<a href="https://revuesqueeze.com/actualites/4121/" target="_blank">https://revuesqueeze.com/<wbr></wbr>actualites/4121/</a></div>
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<br /></div>
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Un travail fructueux et inspirant avec le chanteur <b>Karton</b>,
pour qui je bidouille machines, synthé et toy piano. Nous avons fait
deux concerts en mai (Le tremplin à Beaumont, La Coopérative de Mai),
nous en ferons d'autres, et quelques traces audio et vidéo officielles
ou non émergent par-ci par-là sur la toile ! Un extrait de son EP
"L'Aventure" :</div>
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=2RaZZ-1oy3w" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?<wbr></wbr>v=2RaZZ-1oy3w</a></div>
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<br /></div>
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Tout cela m'a donné le cran de "discipliner ma nostalgie" et de réaliser mon fantasme de reprise du finale des parapluies de <b>Cherbourg</b>,
deuxième prise hier, manque encore des trucs, des contrechants, des
points d'orgue, des mises en place et que sais-je encore mais c'est en
bonne voie et c'est émou-prou-vant à faire (et j'ose l'espérer, à
écouter) :</div>
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<a href="https://witoldbolik.bandcamp.com/track/les-parapluies-de-cherbourg-finale-legrand-demy-take-2" target="_blank">https://witoldbolik.bandcamp.<wbr></wbr>com/track/les-parapluies-de-<wbr></wbr>cherbourg-finale-legrand-demy-<wbr></wbr>take-2</a></div>
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<br /></div>
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J'ai joué Comment j'ai conquis <b>Broadway</b> chez Sylvain de Bruix et c'était une très belle soirée ; je le rejoue au Régent à Clermont Ferrand le 29 juin.</div>
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Sur
Youtube y'a toujours la version "cold" sans commentaires (mais avec
dans la présentation le lien vers le livret) filmée par Nicolas Marchant
en 2015 sur le parvis de l'Opéra de Bruxelles :</div>
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<a href="https://www.youtube.com/watch?v=3z3A2IVH2X8" target="_blank">https://www.youtube.com/watch?<wbr></wbr>v=3z3A2IVH2X8</a></div>
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<br /></div>
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Avant
ça (avant l'été j'ai dit, et bien que j'arrive après Télérama entre
autres) je chroniquerai l'excellent Flegmatic sur à découvrir
absolument, et on peut espérer que quelqu'un voudra bien reprendre
BENGALI IN PLATFORMS de <b>Morrissey </b>dans Viva Hate, car ce projet
d'album de reprises auquel j'ai la joie de participer reste en attente
de publication, comme expliqué ci d'sous (lien facebook)</div>
<div style="font-size: 13.6px;">
<a href="https://www.facebook.com/adecouvrirabsolument/posts/1407295275976440" target="_blank">https://www.facebook.com/<wbr></wbr>adecouvrirabsolument/posts/<wbr></wbr>1407295275976440</a></div>
<div style="font-size: 13.6px;">
<br /></div>
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Pour le reste, plein de belles <b>choses</b> et d'embrouilles, la vie en somme.</div>
<div style="font-size: 13.6px;">
<br /></div>
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En vous souhaitant, sinon calme et luxe, une volupté de qualité,</div>
<div style="font-size: 13.6px;">
witold</div>
</div>
</div>
simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-88823142889353507552017-05-19T04:19:00.000-07:002017-05-19T04:30:35.255-07:00ProvisoireA l'aube de grands changements<br />
(toujours) tourmenté par des souvenirs douloureux<br />
<br />
le (toujours) est modulable<br />
<br />
toujours et tourmenté font "toutou"<br />
ce qui a un côté<br />
pop sixties ou je ne sais quoi<br />
qui n'a rien pour me<br />
enfin je n'ai rien contre mais<br />
<br />
non j'ai peut-être bien tout pour<br />
Tout pour "toutou" de toujours tourmenté<br />
<br />
Je ne sais pas<br />
ne m'en veuillez pas d'être indécis car à l'aube souvent de grands toujours changements voila-t-y pas que<br />
des souvenirs douloureux<br />
me tortourmentent me torturent et me tourmentent à tort<br />
<br />
tourmentator<br />
<br />
ce n'est peut-être aussi qu'un mensonge qui fait un tour sur lui-même le tourment des sou-tourment des sou-tourment des souvenirs douloureux<br />
<br />
l'éternel recommencement il me faudrait relire l'éternel recommencement il me faudrait relire<br />
la mer aussi toujours recommencée la mer aussi oui<br />
<br />
Mais je n'ai pas le temps de relire<br />
<br />
Je classe je trie je range je prépare je me prépare et j'essaie de voir si quelque chose en moi s'est réparé à l'aube<br />
de grands changements je les espère je les attends et à la fois mais, ou juste et, ou juste parfaits, sans déconner,<br />
toujours me tourmentent<br />
des sous, des doux, des voeux, des lourds, des nir, des re<br />
<br />
des souvenirs douloureux<br />
<br />
à l'aube d'enfin faire quelque chose je regarde derrière et je vois<br />
ce que je vois dedans<br />
ce que je vois devant<br />
à l'aube enfin je vois l'aube toujours<br />
<br />
j'ai survécu<br />
j'ai survécu à mes adverbes de temps<br />
longtemps<br />
<br />
et je crois bien que je survivrai encore<br />
mais chaque espoir chute<br />
chut ! chaque espoir<br />
chaque espoir chute et chaque fois<br />
plus aiguisé le couperet<br />
et chaque fois de plus haut la tête tombée<br />
si vous m'autorisez<br />
chers bourreaux motivés<br />
la métaphore osée<br />
<br />
et chaque fois renaît<br />
chaque fois renaît l'aube<br />
<br />
c'est normal me dit-on<br />
c'est ce que font les aubes.<br />
<br />
j'en suis de l'aube, j'y suis déjà, j'en suis encore<br />
quoi qu'il se fasse déjà treize heures la banque fermée probablement pas de courrier acheter café dessert aubes et crépuscules finir poème<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-13184605852391340562017-05-15T05:28:00.001-07:002017-05-15T07:03:24.034-07:00InterludeQue dire que dire<br />
Tout n'a-t-il pas déjà été dit, d'ailleurs même ça, si si, dans un poème de Boris Vian, oui déjà<br />
Mais encore<br />
Mais surtout<br />
Tout ce qu'il y avait à dire à moment donné as-tu pu l'entendre toi<br />
as-tu pu te dire toi à tel moment donné ce qu'il te fallait entendre à propos de toi<br />
Hein, hein ? quoi<br />
que diras-tu de ça<br />
viens-en au fait viens en à ce par quoi tu voulais commencer<br />
<br />
Que dire de ce que tu crois quand l'effondré n'a pas d'autre choix de rencontrer celle ou celui qui le déseffondreras<br />
et que la rencontre erreur n'a pas d'autre choix que de se terminer par un nouvel effondrement lequel sera peu à peu,<br />
et à coups d'erreurs plus que d'illuminations, à coups d'illusions sans doute mais pourquoi pas puisqu'il n'y a que ça à ce moment-là tu vois<br />
déseffondré un tant soit peu puis à nouveau hop les nouvelles fondations même s'effondrent révélant à terme de nouvelles fondations qui à terme s'effondreront<br />
me fais-je bien comprendre<br />
<br />
qu'attendre quand la déception est aussi bien la monnaie d'échange que le prix à payer puis le genre de grinçante récompense<br />
je veux dire<br />
<br />
qui peut dire quoi, quel genre de vérité des faits peut détenir qui que ce soit<br />
détenir ou brandir ou crier ou cacher<br />
pour une fois j'ai une réponse à ça<br />
<br />
personne n'en a parce qu'il n'y en a pas<br />
<br />
en serait-on venu aux mains, à la guerre, à l'amour, au procès, que tu aurais du point de vue à avoir à défendre à pleurer à râler<br />
et du point de vue à oublier et du quand c'est fait c'est fait<br />
<br />
mais quand rien n'est fait<br />
il n'y a rien à faire à ça<br />
<br />
et viendra un idiot qui dira que ce poème est à propos de rien<br />
et viendra une âme sensible qui perdra ses propres sentiments dans n'importe quel mot<br />
et qui les perdant viendra chercher compensation consolation dans ce qu'elle croit m'avoir entendu dire<br />
<br />
et viendra personne et ce sera aussi bien<br />
dans l'entre-temps entre deux effondrements<br />
un vrai rien sans fioritures<br />
sans les trucs que prend le faux rien pour s'embellir quand il n'est<br />
rien que d'autre que rien encore.simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-34110980439620147162017-01-18T03:53:00.000-08:002017-01-18T03:53:12.142-08:00Poème à lunettes,...<br />
ces lunettes me donnent l'air absent que j'ai toujours désiré me donner<br />
je vois enfin littéralement le monde à travers un écran<br />
<br />
j'ai finalement pansé mes plaies et suis prêt à nouveau à commettre les mêmes erreurs<br />
j'ai longtemps pensé que mes chansons étaient plus intelligentes que moi c'est vrai<br />
mais elles sont aussi plus méchantes et plus tranchées et plus sensibles et plus douloureuses que je ne le serai<br />
elles sont plus moi-même qu'aucun moi-même<br />
je peux chanter que je t'aimais sans avoir plus aucune idée d'à qui je croyais parler<br />
je peux chanter que je suis mort puis trinquer à ma santé<br />
aussi bien ceux que je chante me chantent et m'inventent symétriquement<br />
dans le monde d'eux je suis ce genre d'anonymes auxquels on pense sans chercher à faire connaissance<br />
à propos desquels on tient plus à formuler notre sentiment<br />
qu'à perdre du temps à lire et confronter<br />
un quidam inspirant à tort ou à raison<br />
un mythe, un mini-mythe improvisé dont on aura que les grands traits<br />
des élégies d'absents dont les destinataires sont d'autres absents<br />
le monde des bonshommes qui chantent le bonhomme qu'ils me croient être<br />
est tout aussi absurde que le nôtre<br />
mais plus joli et ses contours plus nets.simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-32066595753572889032016-12-21T04:21:00.001-08:002016-12-21T04:23:06.570-08:00V17Je ne doute pas que ce poème, commencé très sérieusement, finira une de fois de plus comme une grosse farce, mais, en attendant, voici :<br />
on peut dire que j'ai le deuil lent<br />
on peut dire que j'ai le deuil difficile<br />
on peut dire que les gens et les choses n'avaient qu'à ne pas mourir, déjà<br />
on peut en rire<br />
<br />
mais je réussis<br />
je suis réussissant, lentement dans l'espèce de gérondif, à survivre mentalement<br />
aux relations qui m'ont été toxiques<br />
à la perte d'argent à la perte de temps<br />
et à l'espèce de discrédit pernicieux que m'ont valu<br />
des erreurs esthétiques humaines et mmm paillardes et pailletées<br />
qui sont miennes<br />
à l'espèce de discrédit pernicieusement disco que j'assume<br />
finalement, lentement, dans l'espèce de gérondif d'en train d'être réussissant<br />
<br />
j'ai tout dit dans les chansons et des trucs<br />
peu de gens les ont écoutées peu de gens les comprendront<br />
mais ça ne change rien au bien qu'elles m'ont fait et je dois pouvoir à présent<br />
fort d'elles et de leur souriant désespoir d'adulte finalement<br />
passer à autre chose<br />
pas l'autre chose de machin<br />
l'autre chose de moi<br />
<br />
mon autre chose de moi lentement remourannaissant<br />
<br />
je n'ai qu'une seule résolution cette année, c'est de reprendre en main tout le bordel<br />
get my shit together<br />
<br />
abandonner ce qui doit l'être<br />
travailler sur ce qui doit être fait<br />
<br />
écrire dans un cahier en velin 90 g/m²<br />
et pour soi<br />
<br />
chanter<br />
<br />
et le cas échéant comme les cas sont souvent échéants<br />
me taire<br />
sans que ma tête soit le festival de "mais pourquoi me tais-je" ou "devrais je parler"<br />
me taire d'un seul homme<br />
me taire entier<br />
<br />
et quand je parle<br />
<br />
parler entier d'un seul homme uniment et comme un tout<br />
<br />
que ce soit pour dire<br />
<br />
merde<br />
<br />
ou<br />
bonne année.<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7612795196607125749.post-84446497504526686442016-12-02T04:02:00.001-08:002016-12-02T04:21:38.625-08:00Simplicism #1I'm too old to care<br />
also I'm too young to care<br />
I'm too careless to care actually<br />
<br />
So I'm going to<br />
I'm gonna be going to<br />
write in<br />
english now<br />
<br />
english foreign language<br />
<br />
I'm fed up with feeling at home<br />
I'm fed up with doing what I'm good at<br />
Or what I'm supposed to be good at<br />
I'm just fed up with doing what I'm supposed to<br />
like repetitive patterns and all<br />
<br />
I won't act like I'm living anywhere<br />
I'll just play like I'm going anywhere<br />
<br />
I only like making myself and everybody<br />
just a bit<br />
uncomfortable<br />
<br />
I wish I made it all<br />
uncomfortable<br />
<br />
not too far from "at home"<br />
just 2 blocks away<br />
à peu près<br />
<br />
you<br />
<br />
are my favorite reader anyway<br />
<br />
because you wouldn't point out how "putassier" telling any "you" they are my favorite reader<br />
is<br />
<br />
how bitchy maybe? wait<br />
<br />
I'll take a look on the<br />
dictionary<br />
<br />
<br />
<br />simplicismehttp://www.blogger.com/profile/08444233437368711581noreply@blogger.com0